Un document daté du 15 octobre 2025, portant le logo du ministère rwandais des Affaires étrangères, circule depuis plusieurs heures sur les réseaux sociaux. Il y est indiqué que le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, aurait été suspendu pour « des raisons d’enquête » liées à de supposées accusations de viol sur mineur.
Ce document, relayé sur Facebook par plusieurs internautes, notamment congolais, est accompagné de publications affirmant que la mesure aurait été confirmée par les autorités de Kigali.
Méfiez-vous, après vérification, Congo Check constate que ce document est faux et qu’aucune suspension officielle du ministre n’a été annoncée.
Plusieurs pages Facebook ont partagé le prétendu communiqué, suscitant de nombreuses réactions et interrogations parmi les internautes. Certains se demandaient si l’information était vraie, tandis que d’autres la relayaient sans vérification, contribuant ainsi à amplifier la rumeur.
Le gouvernement rwandais et le ministre démentent
Pour vérifier cette information, Congo Check a contacté Olivier Nduhungirehe lui-même. Le ministre a qualifié cette rumeur de « stupidités venues de la République démocratique du Congo ».
De son côté, le gouvernement rwandais a fait une publication le 15 octobre 2025 sur sa page X (ancien Twitter), affirmant que le document et son contenu sont de fausses informations. « Fake news », a-t-il écrit, confirmant ainsi qu’il n’y a aucune mesure disciplinaire contre le ministre Olivier Nduhungirehe.
Cette réaction officielle du gouvernement rwandais, remet en cause l’authenticité du document qui circule.
Une publication du gouvernement a été partagée sur le compte X du ministère des affaires étrangères rwandais.
Analyse du document
L’équipe de vérification de Congo Check a examiné attentivement le document en circulation et identifié plusieurs anomalies surtout au niveau de la mise en page.
La police de caractères utilisée ne correspond pas à celle employée dans les communiqués authentiques du ministère rwandais des Affaires étrangères et le texte (contenu) en gras, est une mise en forme absente des documents officiels consultés par notre équipe.
Ces divergences renforcent la conclusion que le document est un faux, fabriqué pour tromper l’opinion.


