Le 31 janvier dernier, une rumeur a été largement partagée par certains journalistes, médias et quelques personnes à Goma qui affirmaient que quelques éléments infiltrés du mouvement du 23 mars (M23) ont été retrouvés chez l’homme d’affaires Kamanzi Runigi Emmanuel. Cette rumeur a pris vie suite à une descente faite par les services de sécurité dans son immeuble. Cependant, l’homme d’affaires a quelques heures plus tard fixé l’opinion via un communiqué , qu’il s’agissait plutôt que de l’exécution d’un mandat de perquisition visant à vérifier la présence des éléments suspects à son domicile. Une version confirmée par des sources sûres contactées par Congo Check.
« Quatre éléments infiltrés du M23/RDF armés viennent d’être arrêtés dans l’immeuble Kamanzi à côté du Rond-point Tchikudu dans le Centre de Goma. Ils viennent d’être acheminés à la 34ème région militaire », informe Yuss Fof Lub, qui amasse tout de même plus de 70 impressions.
La vidéo qui accompagne cette nouvelle est vue par plus de 130 internautes sur le compte de Christian Kabasele.
Et, Ramazani Amisi identifie une vingtaine d’internautes pour se joindre à lui et commenter la même nouvelle sur son compte.
Les réactions de plusieurs internautes étaient d’appeler les autres à plus de vigilance car l’ennemi est au milieu de la population.
Démenti de l’honorable Kamanzi
Cette rumeur qui a pris une ampleur considerable a vite été démentie par l’honorable député Kamanzi Runigi lui-même , quelques heures après. C’est par le biais d’un communiqué qu’il a fixé l’opinion sur ce dont les médias sociaux faisaient passer pour une capture des éléments M23 dans son immeuble.
Dans ce communiqué, il explique qu’il s’agissait de l’« exécution d’un Mandat de Perquisition de l’Auditorat Militaire Supérieur près la Cour Militaire du Nord Kivu ». Ensuite, le communiqué ajoute qu’« après fouilles et perquisition de tout l’immeuble, y compris les locaux occupés par des commerçants locataires, il s’est révélé qu’il n’y avait rien de tel. » L’homme d’affaires gomatracien, rassure qu’en aucun moment, il ne peut « nullement prêter des béquilles à un quelconque mouvement subversif. », pour vouloir parler du M23 ou tout autre groupe armé.
Joint à ce sujet, une source sûre et bien informée qui a préféré garder son anonymat, nous a affirmé la version présentée dans le communiqué tout en ajoutant que la rumeur avait été propagée principalement par un individu sur place qui s’était permis de filmer et photographier la scène, ce qui n’était pas pourtant autorisé.
Rodriguez Katsuva, Éditeur chez Congo Check affirme aussi la version du démenti et interpelle les journalistes et les médias locaux à toujours vérifier leurs informations durant cette période conflictuelle.
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