Depuis la soirée du mercredi 27 octobre, une information parle d’une décision du ministre de l’enseignement supérieur et universitaire (ESU), conditionnant l’inscription pour des études en médecine aux seules personnes ayant obtenu plus de 70% à l’examen d’État. Attention, l’information n’est vraie qu’en partie. En effet, cette condition ne concerne que les étudiants n’ayant pas fait la section scientifique au secondaire.
« ESU : la faculté de médecine désormais réservée aux diplômés d’Etat ayant obtenus au minimum 70% », écrit Politico.cd dans une publication ayant récolté plus de 140 partages et 1.200 commentaires.
En commentaire, Blaise-Jérémie Tshiona a estimé que « le problème repose sur la fiabilité des résultats obtenus lors de l’Exetat ». Pour cet internaute, la décision est une « pure spontanéité irréfléchie ».
Plusieurs personnes ont également relayé cette information sans le remettre dans son contexte comme ici :
Mauvaise interprétation de l’arrêté ministériel
En vue de vérifier cette information, Congo check a approché les services du ministère de l’ESU qui ont décrié une « mauvaise interprétation » de l’arrêté du ministre. Ledit arrêté, consulté par Congocheck.net, explique en son article 3 : « Ne peut être admis à ce concours (de recrutement en médecine, ndlr) que le porteur d’un Diplôme d’État ou son équivalent des Humanités scientifiques, ou d’un Diplôme d’État ou son équivalent de toute autre section obtenu avec au moins 70% »
Au téléphone de Congo Check le jeudi 28 octobre, le ministre Muhindo a apporté des précisions sur ce dossier : « Seuls les diplômés d’État des autres sections que les scientifiques sont concernés par cette obligation de 70%. Tout diplômé d’État de la section scientifique peut participer au concours, quel que soit son pourcentage à l’Exetat », a précisé le ministre de l’ESU, expliquant vouloir encourager l’orientation scolaire.
Le journaliste Rodriguez Katsuva avait déjà apporté des précisions sur son Twitter :
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L’information largement relayée sur les réseaux sociaux a créé un débat soutenu, alors que les résultats de l’examen d’État sont en train d’être proclamés progressivement. La mise en contexte était impérieuse pour permettre aux diplômés non concernés par la mesure d’avoir la bonne information.