Depuis mardi, une information circule sur les réseaux sociaux affirmant que le premier ministre de la RDC, Ilunga Ilunkamba, a été testé positif au corona virus. C’est une fausse information, la primature et le gouvernement congolais l’ont démenti.
« RDC : l’exorcisme du Premier ministre Ilunga Ilunkamba devient inévitable. Selon une source proche de la primature, le premier ministre, le pépé national Sylvestre Ilunkamba, aurait été testé positif à la Covid-19 et il est rentré à Kinshasa dans un jet privé affrété pour le ramener à Kinshasa, Le pépé national et le chef du gouvernement est mis en quarantaine. En tout cas, ce n’est pas élégant de voir un pépé menteur, c’est vraiment laid, donc pour esquiver la d’échéance le vieux doit se coller une maladie si mortelle la covid-19. Non la RDC mon pays c’est toute une tragédie vraiment. », dit par exemple cette publication. L’infox a aussi été largément partagée sur les autres réseaux sociaux dont WhatsApp et Twitter.
Démenti du gouvernement congolais et de l’INRB
Le porte-parole du gouvernement congolais, Jolino Makelele, joint par Congo Check, dit n’être au courant d’aucune information dans ce sens : « Nous n’avons absolument pas cette information. Si le premier ministre a fait un test COVID-19 et que le résultat se serait révélé positif, nous en aurions été notifiés mais cela n’est pas le cas. Ce sont des rumeurs montées par des internautes. »
Pour Steve Ahuka, directeur adjoint de l’Institut National de Recherche Biologique, INRB, les rumeurs ne devraient pas attirer l’attention des congolais.
« L’INRB rapporte les données liées à la COVID-19 après chaque 24 heures et il ne revient pas à nous de dire qui est positif et qui ne l’est pas. Ce qui se dit sur les réseaux sociaux sont des rumeurs auxquelles les congolais ne devraient pas faire attention. », a fait savoir le directeur adjoint de l’INRB.
Cette rumeur est intervenue pendant que le Premier Ministre était attendu à l’Assemblée nationale. Ce dernier n’a pas pu se présenter. Ilunga Ilunkamba a été destitué hier mercredi 27 janvier à la suite du vote d’une motion de censure. Déposé le 22 janvier par le député Chérubin Okende (Ensemble pour le changement, la plateforme de Moïse Katumbi), le texte avait été signé par 301 députés. Sa destitution, elle, a été votée par 367 députés sur 382 présents à la plénière.