Le 8 mai, à 18h, une fumée blanche s’est élevée au-dessus de la Chapelle Sixtine, marquant la fin du conclave et l’élection du nouveau souverain pontife de l’Église catholique. Le cardinal américain Robert Francis Prevost, âgé de 69 ans, a été élu Pape sous le nom de Léon XIV par les 133 cardinaux électeurs réunis depuis le 7 mai 2025. Peu après l’annonce de son nom, plusieurs pages sur Facebook ont diffusé sur le cyberespace congolais, une information selon laquelle la CENCO (Conférence Épiscopale Nationale du Congo) a remis en question les résultats du conclave. Attention, méfiez-vous de cette rumeur, qui est totalement infondée. Congo Check après s’être entretenu avec un cadre de la CENCO, confirme que cette organisation des évêques catholiques du Congo n’a pas contesté l’élection de Robert Francis Prévost à la papauté.
« La CENCO décrie les irrégularités dans l’élection du nouveau pape, élu au-delà du délai d’un jour et réclame la vérité des urnes. » écrit l’internaute André Mbiy Wa Kanyind
Deux autres utilisateurs Facebook ont diffusé cette information dont notamment “ Simon Katshiunga Sk ” et “ Ir Merveille Laurent Ndjibu ”
Faux, la CENCO n’a pas remis en question l’élection du Pape Robert Francis
Pour évaluer la véracité de cette information, Congo Check a contacté l’Abbé Guy Masieta, secrétaire de la Commission de communication sociale de la CENCO, qui a rapidement démenti cette annonce avec véhémence. Interrogé sur la question de savoir si la CENCO aurait soulevé des doutes concernant l’élection du nouveau Pape, il a répondu : « Fake news. C’est insensé. »
Dans le cadre de ses recherches, l’équipe de rédaction de Congo Check a réalisé une investigation sur Google et n’a trouvé aucun média qui évoque une remise en question des résultats du conclave par la CENCO.
Le Cardinal Fridolin Ambongo, souvent cité comme un candidat potentiel à la Papauté, a commenté sans polémique son expérience durant ce conclave spécial. Il a déclaré : « Avant d’entrer en conclave, je pensais que les cardinaux discutaient entre eux, échangeaient des idées, mais en réalité, j’ai découvert la solennité du moment. » Il a poursuivi en expliquant : « Nous avons prêté le serment, puis la porte s’est fermée de manière solennelle. À ce moment-là, j’ai compris que les choses sérieuses commençaient et que j’étais vraiment en conclave. » Ambongo a évoqué ses sentiments d’humilité face à la gravité de l’événement.
L’archevêque de Kinshasa a également reconnu ne pas avoir « des idées très claires » en entrant en conclave. Il a déclaré : « J’ai même été surpris de constater que, malgré la confusion initiale, nous avons rapidement réussi à nous mettre d’accord sur un nom. » Il a ensuite rappelé, sur un ton similaire à celui de son homologue de Marseille, le cardinal Jean-Marc Aveline : « Le Seigneur avait déjà choisi son candidat ; il n’attendait de nous que de le rejoindre dans son choix. »
Contrairement aux informations largement répandues sur les réseaux sociaux, la CENCO ne s’est pas opposée aux élections du conclave qui ont conduit à la désignation de Robert Francis Prévost comme nouveau pontife de l’Église catholique.