Au cours d’une rencontre avec les professionnels des médias le 28 décembre 2021, qui a eu lieu à l’Archevêché à Bangui, Dieudonné Nzapalinga, cardinal de l’église catholique en RCA, a dressé le bilan de sa tournée pastorale dans le diocèse de Bossangoa qui s’est déroulée du 14 au 22 décembre dernier. Le prélat a profité de l’occasion pour fustiger les allégations faisant état de ce que son convoi a été fouillé et perquisitionné par des instructeurs russes dans la localité de Bossangoa.
Le convoi composé de prêtres, des sœurs, des laïcs conduit par Dieudonné Nzapalainga s’est rendu dans le diocèse de Bossangoa pour toucher du doigt les réalités que vivent les Centrafricains de cette partie du pays.
De Bossangoa, à Benzambé, en passant par Bouca, Batangafo pour arriver à Kabo, une opportunité pour le cardinal de dénoncer les difficultés rencontrées par la population sur le plan sécuritaire, sanitaire, éducatif et surtout sur le plan infrastructurel.
Dieudonné Cardinal Nzapalainga, a constaté un retour à la normale, mais plusieurs défis restent à relever dans les préfectures de l’Ouham et Ouham-Fafa. «Nous avons des frères et sœurs qui sont encore en brousse à Benzambé confrontés à des difficultés sanitaires éducatives, sécuritaires. Cependant, à Bouca, il y a peu d’enseignants qualifiés. Les autorités militaires sont là, mais beaucoup de gens parlent d’un problème de cohésion et de réconciliation. A Bouca également, il y a encore de site des déplacés de la crise de 2013-2014 de Batangafo et aucune aide humanitaire n’est accordée à ces déplacés. A Batangafo, l’une des problématiques, est celle du manque des autorités administratives. Le redéploiement des forces de défense et de sécurité, reste un problème réel. A Batangafo, se trouve le deuxième site après Bria. Par contre à Kabo, les jeunes qui ont 19 ans nous ont dit qu’ils n’ont jamais vu un sous-préfet, ou un militaire depuis 2002», a-t-il souligné.
A la question de savoir si convoi a été fouillé par des instructeurs Russes dans la localité de Bossangoa qui a fait le tour des réseaux sociaux et de certains journaux instrumentalisés par l’Occident, Dieudonné Nzapalainga, a rejeté en bloc ces allégations et précise les faits. «Quand nous sommes rentrés de Benzambé à l’Evêché, il y’a eu trois (3) militaires russes qui sont venus demander à ce que les véhicules soient fouiller. Et donc, les gendarmes sont venus exécutés ces instructions, lorsque j’étais encore à l’intérieur de véhicule. Une fois que je me suis descendu du véhicule et me suis présenter à ces Russes, automatiquement ils ont demandé pardon et instruit les gendarmes d’abandonner tout. Arrivé à Bouca, leur chef s’est excusé de l’acte qui s’est produit, et donc ça s’est arrêté là», a-t-il précisé sans autres commentaires
Cette tournée pastorale est une réponse à l’appel des évêques après la création de Dieudonné Nzapalainga comme premier Cardinal en Centrafrique en 2015. La sortie médiatique de Dieudonné Nzapalainga met fin à des fausses informations relayées par des puissances occultes dans le but de jeter le discrédit sur le travail remarquable des FACA et leurs alliés russes sur le terrain.