Lundi 21 février 2022, 4 hommes armés ont été arrêtés par les services de sécurité centrafricains à l’aéroport Bangui Mpoko. Des publications affirmant que ces hommes ont été arrêtés alors qu’ils tentaient un coup d’Etat. Aucune preuve n’atteste cela.

Attribuant la nationalité française aux hommes arrêtés, l’internaute Christian Alladem a jusqu’à dire que bientôt la France sera considérée comme État terroriste. « Alerte ! Bientôt la France va être un État terroriste. Elle veut oser faire un coup d’Etat en RCA à Bangui », dit-il.

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=682064289900616&id=100042911531875

« Breaking news coup d’Etat manqué en RCA. Tentative d’assassinat du Président Touadera à l’aéroport de Bangui-Mpoko par 4 légionnaires français et 6 snipers. Tous arrêtés et identifiés par la sécurité », lit-on sur la page MENO TV.

https://www.facebook.com/104762791670035/posts/329803449165967/?app=fbl

L’information sur cette arrestation détournée par les internautes en RDC

« Tentative d’un coup d’Etat en Centrafrique les images d’arrestations et la possession d’armes en RDC avec Fatshi béton. Seul François Beya arrêter pas même une bougie à sa possession et vient la manipulation de l’information oh tokangi boye libérée le monsieur vous êtes des amateurs », lit-on sur la page ‘‘Les amis de Moïse Katumbi USA et Canada’’

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=264001182574106&id=100068926790815

Congo Check a vérifié auprès de plusieurs sources indépendantes dans le but d’éclairer sur ce sujet en parcourant le communiqué de presse de la cour d’appel de Bangui à ce sujet. Le tribunal de grande instance a rendu public les premiers éléments qui n’ont pas impliqué directement ces hommes dans un coup d’Etat.

Des sources judiciaires de la RCA et l

« Cour d’appel de Bangui, le tribunal de grande instance de Bangui, Parquet du procureur. Un véhicule suspect habitant 4 hommes armés habillés en treillis sans coiffure, … Les premiers éléments d’enquête ont révélé que les quatre militaires sont de nationalité française, italienne, Bulgare, et Roumaine. Ce sont des éléments de la MINUSCA. Ils ont choisi d’utiliser un véhicule banalisé. Le parquet a décidé d’ouvrir une enquête à ce sujet », peut-on lire dans ce communiqué signé par le magistrat Laurent Lenga.

L’Ambassade de France en République centrafricaine a dans un communiqué de presse précisé que ces hommes font partie de l’équipe de protection rapprochée du général Marchenoir, chef d’état-major de la Force de la MINUSCA.

« L’équipe de protection rapprochée du général Marchenoir, chef d’état-major de la Force de la Minusca, composée de quatre militaires français, a été arrêtée cet après-midi à l’aéroport de Bangui. Ces 4 officiers de sécurité escortaient le Chef d’état-major de la Force de la Minusca pour prendre le vol Air France avec leur équipement professionnel. L’Ambassade de France regrette vivement cet incident. Elle condamne son instrumentalisation immédiate sur certains réseaux malveillants et la désinformation grossière à laquelle elle donne lieu », précise le document.

La mission des Nations Unies en RCA a également réagi sur cette arrestation: « La MINUSCA poursuit ses contacts avec les autorités de la RCA à propos de la détention des 4 membres de son personnel, arrêtés le 21 février à Bangui. Ces 4 agents ont été recrutés par l’ONU pour assurer la protection du Chef d’état-major de la Force de la Mission », a précisé la MINUSCA lors d’une conférence de presse.

Se prononçant sur l’incident António Guterres, Secrétaire général de l’ONU s’est dit préoccupé par la tournure de l’incident.

« Antonio Guterres condamne fermement l’arrestation de 4 membres de la MINUSCA. Ces 4 personnes ont été arrêtées par la gendarmerie, sans respect de la procédure spécifique établie par l’Accord sur le statut des forces », dit-il.

Le 18 février 2022 Facebook a publié son rapport sur les comportements inauthentiques coordonnés de janvier 2022 qui relate la suppression d’un réseau en Russie qui ciblait plusieurs pays d’Afrique. « Nous avons supprimé un réseau de 3 comptes Facebook exploités à partir de Saint-Pétersbourg en Russie ciblant plusieurs pays d’Afrique dont le Nigeria, le Cameroun, la Gambie, le Zimbabwe, et le Congo. Nous avons détecté et investigué cette opération dès sa mise en place. Nous avons ensuite partagé les informations dont on disposait avec les forces de l’ordre, les décideurs politiques, et nos pairs d’industrie. Ces usurpateurs malveillants mènent des opérations basées sur un vaste réseau de faux comptes, induisant de vrais utilisateurs en erreur à travers des publications, commentaires, et création de pages. Ces campagnes fallacieuses ciblent souvent des personnalités de haut niveau telles que des influenceurs ou journalistes » détaille le communique issu du rapport intégral de Facebook que vous pouvez télécharger ici.

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