Sur la page Facebook « Congo news. Cd », une publication affirme que le leader de la jeunesse d’Ensemble pour la République, Jacky Ndala a été condamné en appel à deux mois de prison. Méfiez-vous, c’est une infox.
« RDC: condamné à 2 ans de prison pour avoir dit non au racisme, la peine de Jacky Ndala est réduite à 2 mois de prison en appel », note faussement cette publication.
Le post date du 2 septembre, depuis sa publication elle a généré 172 mentions j’aime et 35 commentaires. La majorité des internautes qui ont commenté cette publication ont dénoncé une fausse information traitant l’auteur du post d’ignorant :
« Avant de publier une information il faut bien lire et comprendre le contexte, connaître le français écrit aussi car il y a des gens qui connaissent plus que toi », rétorque Fallone Kapinga. « Tu as mal donné ton information, sa peine était de 24 mois alors en appel sa peine est réduite de 2 mois, donc il fera 22 mois de prison », commente Jean Claude Mbuyi.
Fausse information
Dans sa mission de vérification des faits, Congo check a entrepris des démarches pour authentifier cette information.
Parcourant les médias nationaux traitant de l’actualité congolaise dont ACTUALITÉ.CD et 7 sur 7. Cd, Congo check a conclu que la peine de Jacky Ndala, coordonnateur national de la jeunesse d’Ensemble, a été réduite à vingt deux mois de prison et non 2 mois comme le prétend cet internaute. C’était au cours d’un jugement prononcé au second degré le 1 septembre, au tribunal de grande instance de Kinshasa/Kinkole, il était reconnu coupable de « désobéissance civile ».
Il avait été condamné au premier degré à 2 ans de servitude pénale le 20 juillet dernier au cours d’une procédure de flagrance. Jacky Ndala était poursuivi pour incitation à la désobéissance aux lois.
Contexte
Une vidéo montrant Jacky Ndala haranguer les militants d’Ensemble pour la République avait circulé sur les réseaux sociaux. On le voit demander notamment aux militants d’envahir prochainement le Palais du peuple. Selon le contexte de la vidéo, il faisait allusion aux protestations contre la proposition de loi portée par le député Nsingi Pululu sur le verrouillage de l’accès à la magistrature suprême à ceux qui ne sont pas congolais de père et de mère.