Vu plus de 70 mille fois en 17 heures, un post Facebook de la page Bosolo na Politik affirme que l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo, a appelé les opposants à s’assumer. Cela est avéré. Il l’a dit au cours d’un point de presse. Congo Check a même pu visualiser la vidéo de ses propos.
« Je le répète, il ne faudra pas que les partis politiques se cachent derrière l’Église. Ce ne sont pas les évêques membres de la CENCO qui vont s’aligner derrière un parti politique. Dixit l’Abbé Donatien nshole, Secrétaire General de la Cenco. », écrit la page.
Plus de 250 commentaires recueillis et plusieurs dizaines de partages.
« …Il faudrait que les opposants prennent leurs responsabilités en tant qu’opposants… »
Pour retrouver ces propos, nous avons tapé les mots clés « Cenco, opposition, RDC », dans le moteur de recherche Google. Nous avons pu retrouver des articles, dont un des confrères de Actualite.CD. Voici le résumé de ce qu’on peut retenir des propos du prêtre :
Ces propos ont été tenus hier lundi 29 novembre, par le secrétaire général de l’épiscopat à la suite de l’irruption des militants des partis d’opposition dans une salle où abbé Donatien Nshole animait un point de presse.
« Il ne faudra pas que les partis politiques de l’opposition se cachent derrière l’Eglise. Il faudrait que les opposants prennent leurs responsabilités en tant qu’opposants et ce ne sont pas des évêques membres de la conférence épiscopale nationale du Congo qui vont s’aligner derrière un parti politique. », a dit le prélat catholique.
Il a jouté : « Ce qui arrive souvent c’est quoi ? Quand la prise de position de la CENCO arrange les intérêts d’un parti politique, en ce moment-là, la CENCO est applaudie, quand ça n’arrange pas leurs points de vue, ils crachent sur la CENCO et quand ils prennent le pouvoir, ils se retournent contre la CENCO, plus jamais ! », a-t-il martelé.
Vous pouvez suivre l’intégralité de son propos dans cette vidéo des mêmes confrères :
Cette sortie médiatique apparait en pleine crise politique autour des enjeux électoraux en République démocratique du Congo.
L’église catholique s’était opposée à l’entérinement de l’actuel président de la machine électorale, Denis Kadima. Plusieurs opposant s’appuient alors à cette position, pour faire aussi leurs propres revendications.