• Les échéances électorales qui se gravitent à l’horizon 2020-2021 selon le calendrier électoral en République Centrafricaine, suscitent depuis lors des campagnes de manipulations qui circulent sur le réseau social Facebook. Tel est le cas de cette publication qui circule depuis le 19 octobre affirmant que l’ancien président centrafricain François Bozizé aurait reçu sur son visage une pluie des chapelets lancés par les musulmans centrafricains lors de sa visite à la mosquée centrale de Bangui. Ceci n’est qu’une compagne de désinformations visant à manipuler l’opinion publique. Méfiez-vous.

Publiée pour la première fois en Centrafrique, cette publication est devenue très virale sur le réseau social Facebook, puis partagée sur les autres plateformes en ligne. L’infox est alimentée par De David Marck dans le groupe CNC ACTUALITES puis partagée par les internautes dans des différents groupes de partage d’information en ligne. La publication affirme que : « L’ancien président François Bozizé a échappé de justesse à un lynchage à la fin de la prière de ce jour à la Mosquée Centrale de Bangui. Les fidèles ont été surpris par sa présence à l’intérieur de la mosquée pendant qu’ils étaient concentrés dans la prière. En sortant de la mosquée l’ancien président a reçu sur son visage une pluie de chapelets lancés par les fidèles profondément choqués par sa présence qui a réveillé en eux tout malheurs connus dans un passé récent à cause de sa mauvaise gouvernance», écrit la page, appelant au maximum de partage.

La dernière nouvelle d’aujourd’hui m’a augmenté la morale ! BOZIZE a été chassé de la mosquée à PK5 !!! J’espère que…

Publiée par Dubois Bouanda sur Lundi 19 octobre 2020

Une intoxication de l’information, selon le parti politique Kwa Na Kwa

Dans le cadre de la vérification des faits l’équipe du Congo Check en République Centrafricaine a pu contacter le chargé de communication du parti du KNK, Séverin Vélé Faimandi, qui dément cette information en ces termes : « c’est une intoxication, nous sommes aujourd’hui dans une période où tout le monde parle de la recherche de la paix, de cohésion sociale et du vivre ensemble. Effectivement nous étions au KM5 avec le président Bozizé, avant que nous puissions arriver à la mosquée centrale, le protocole du KNK était en contact avec les responsables de la dite mosquée» explique-t-il.

«Et si jamais ces derniers n’étaient pas disposés à recevoir le président Bozizé déjà à ce niveau ils se seraient opposés. Mais cela n’est pas le cas. Nous étions arrivés un peu bien avant et nous avons été chez l’Imam derrière la mosquée où il nous a fait de la place pour attendre à ce qu’il puisse prendre la disposition au niveau de la grande mosquée. C’est ce qui était fait et nous sommes entrés dans la mosquée sans aucun problème. La prière s’est bien déroulée et lorsque la grande prière a pris fin ils se sont tous retournées vers Bozizé pour écouter le message qu’il avait en lui. L’ambiance était bonne, c’était dans la convivialité, la fraternité et le respect. A la sortie de la mosquée tout le monde accourait pour voir l’ex président avec des cris de joie ‘’ baba eh’’ en français papa pour lui dire des messages de paix. Dire qu’on nous a chassé, c’est archi faux » affirme-t-il.

La mosquée centrale de Bangui indique qu’il n’y a eu aucun incident

Selon Naïbi Tidiani, imam de mosquée centrale, l’ex président devrait saisir les responsables de la mosquée avant son arrivée pour question de sa sécurité mais malgré cela, rien de grave ne s’était passé car il était bien arrivé et bien rentrée.

« C’est une fausse information. La visite de François Bozizé, ancien président de la République, était brusque mais malgré cela, il était bien accueilli par les musulmans du troisième arrondissement de la ville de Bangui. Le constat que j’avais fait lors de cette visite, c’est que personne n’avait  affiché un mauvais comportement à l’égard de l’ancien président et si c’était le cas cela pouvait soulever un scandale » précise à l’équipe de Congo Check Naïbi Tidiani

En République Centrafricaine des informations non vérifiées sont souvent partagées sur la toile dans le but est de manipuler l’opinion publique. Face à cette réalité, protégez-vous contre les fausses informations sur les réseaux sociaux à l’approche des élections en signalant à nos équipes de contenus douteux via notre formulaire de contact ou en utilisant les tags @CheckCongo sur Twitter et sur Facebook via @CongoFactChecker.

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