Dimanche 6 mars, une rumeur a été partagée par plusieurs pages Facebook. Elle annonce une requête du président russe Vladimir Poutine à son gouvernement. « Le président de la fédération de Russie Vladimir Poutine a demandé à son gouvernement de préparer dans un délai de 48 heures une liste des pays ayant imposé des sanctions à la Russie, ses entreprises et aux ressortissants russes », lit-on dans ces publications. Pourtant, aucune source officielle n’a confirmé cette requête.
La rumeur a cependant suffi aux internautes pour évoquer un pas de plus vers la 3ème guerre mondiale. En commentaires de la publication sur la page « Polele na politik », les internautes se sont rangés en deux camps : ceux qui ont dit craindre pour le sort de la RDC et ceux qui ont demandé la source de l’information.
Après vérifications, nous avons constaté que Poutine n’a jamais formulé pareille requête. En effet, le président russe a fait une communication le samedi 5 mars pour, premièrement, mettre en garde contre l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne en Ukraine. « Nous entendons qu’il serait nécessaire de créer une zone d’exclusion aérienne au-dessus du territoire ukrainien. Mais il est impossible de faire cela depuis le territoire ukrainien. Toute mesure en ce sens serait considérée comme une participation au conflit armé de tout pays dont le territoire serait utilisé pour créer une menace envers nos militaires », a-t-il dit.
Puis évoquer les sanctions internationales qu’il a comparées à une « déclaration de guerre », menaçant de priver l’Ukraine de son statut d’Etat. « Une grande partie de ce qui se passe, de ce à quoi nous sommes confrontés, sont en fait et avant tout des façons de mener la guerre contre la Russie. Les sanctions qui nous sont imposées s’apparentent à une déclaration de guerre, mais, Dieu merci, nous n’en sommes pas encore là », a-t-il déclaré dans des propos relayés par l’Agence turque Anadolou.
Nous avons également visité le site web Kremlin sans retrouver une déclaration allant dans le sens de ces publications. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les réseaux sociaux sont le théâtre de diverses infox qui pourraient mettre en péril des vies humaines.