Les propos indiquant que l’Organisation Mondiale de la Santé a reconnu que plus de 80 % des personnes ayant la Covid-19 en Afrique ne tombent pas malades ne sont pas nuancés. Jeudi 24 septembre, une publication affirmant que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a reconnu que plus de 80 % des personnes ayant le Coronavirus en Afrique ne tombent pas malades a été publiée. Le sens accordé au message de l’OMS est erroné.
“URGENT CHANGEMENT DE FRÉQUENCE : L’OMS vient de reconnaître que plus de 80 % des personnes ayant le Coronavirus en Afrique ne tombent pas malades ! Abonnez-vous massivement pour d’autres informations,’’ publie une page Facebook du nom de ‘‘Vérité Agogo’’ cette publication a été plusieurs fois partagée, commentée et aimée.
Malades, mais asymptomatiques
Dans le but d’éclairer l’opinion sur ce sujet, Congo check, le premier media spécialisé dans la vérification des faits en RDC s’est basé sur le message de l’OMS présenté jeudi 24 septembre 2020 à Brazzaville en République du Congo par le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. Ce message a été mal interprété par certains internautes. En effet, l’OMS a fait savoir que les facteurs sociaux et environnementaux sont à l’origine des faibles taux de COVID-19 en Afrique et que certaines personnes sont malades mais asymptomatiques. Elles peuvent dans ce cas véhiculer le virus même sans présenter des symptômes. C’est qui est très dangereux car le virus sera véhiculé par des personnes difficiles à identifier sans examens du laboratoire.
‘‘Environ 91 % des cas d’infection par COVID-19 en Afrique subsaharienne concernent des personnes de moins de 60 ans, et plus de 80 % des cas sont asymptomatiques’’ indique le message de l’OMS. En effet, l’OMS voudrait tout simplement dire que plus de 80 % des africains sont ‘‘asymptomatiques’’ ils sont donc malades mais ne manifestent pas des signes des maladies.
« La réponse dans les pays africains doit être adaptée à la situation de chaque pays au fur et à mesure que nous constatons des schémas d’infection différents, même au sein d’un même pays. Des réponses ciblées et localisées, fondées sur ce qui fonctionne le mieux dans une zone donnée d’un pays, seront d’autant plus cruciales à mesure que les pays assouplissent les restrictions et ouvrent leurs économies. Il n’est pas possible d’adopter des approches généralisées à la Région ou aux pays », avait déclaré le docteur Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique jeudi 24 septembre.