Le Sommet de l’Union africaine s’est clôturé le dimanche 6 février à Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie. Depuis, plusieurs rumeurs font état du retrait du statut d’observateur accordé il y a quelques mois à Israël par la Commission de l’UA. L’information est fausse.
En effet, le débat autour de ce statut était parmi les dossiers chauds de ce sommet. Seulement, les violons ne se sont pas accordés entre les Etats-membres. Face à la controverse, Moussa Faki était obligé de justifier sa décision jugée de « cavalière » par certains pays. « En attribuant le statut à l’Etat d’Israël, j’ai donc agi en pleine conformité avec mes prérogatives et mes compétences, tout en respectant la procédure car à la première réserve connue j’ai exprimé ma volonté de revenir au prochain conseil exécutif ce que j’ai fait, trait pour trait », a entre autres expliqué le n°1 de la Commission de l’UA dans un discours prononcé le 6 février devant les Chefs d’Etat et de gouvernement.
🔴🔴 #URGENT | Le sommet de l'Union Africaine a annulé l'accord sur le statut d'Israël en tant qu'observateur. Selon une…
Publiée par AGORA Actualités sur Dimanche 6 février 2022
« Je vous ai ouvert mon cœur sur la décision en discussion. Je vous ai fait part de mes intimes convictions et de mon questionnement. Désormais la décision est la vôtre. Elle n’est plus la mienne. Vous voulez chercher un consensus et/ou un compromis, je l’appliquerai. Vous voulez décider son annulation pure et simple? J’appliquerai votre décision. Vous voulez la maintenir ? Je l’appliquerai également. Je m’en remets, quelle que soit l’option, à votre sagesse », a ajouté Moussa Faki.
Malgré ce discours, aucun compromis n’a été trouvé sur le statut. « Sur la question polémique du statut d’observateur accordé à Israël l’an dernier, les chefs d’État africains n’ont pas pu se mettre d’accord. Ils ont donc choisi de confier la question à un comité de six chefs d’État, chargé de trouver un consensus… plutôt que voter et d’étaler leurs dissensions », a rapporté RFI alors que l’Algérie et l’Afrique du Sud sont en avant-plan pour exiger le retrait de ce statut. Des sources diplomatiques cités par AFP et relayés par France 24, ont annoncé la création d’un comité chargé d’étudier la question. Ce groupe restreint sera composé, outre de l’Algérie et de la RSA, du Rwanda et de la RDC qui soutiennent Israël. Le Cameroun et la Nigéria, plus modérés, vont également y siéger.