Une publication lue sur la page face book de « Makasi » révèle que la pratique du football pose des problèmes de stérilité chez les joueuses à long terme . L’auteur du post indique que ces recherches ont été mené par une équipe de la Radio France Internationale. « Selon des recherches menées par RFI, les joueuses connaissent à long terme des problèmes liés à la procréation suite à leur musculation », lit-on dans cette publication .

Certains internautes semblent croire à cette fausse alerte. C’est dans ce sens que Félicien dans son commentaire écrit : « C’est là que je décourage les filles à pratiquer les sports difficiles »,fait-il remarquer .Dans ce même angle Masende renchérit : « Normale que cela puisse avoir un impact négatif sur la conception ».
Attention ceci n’est pas vrai , le post de la RFI a été déformé et sorti de son contexte.

 «  Foot féminin, des progrès à faire dans la recherche et le développement des équipements  »,titre un article publié sur RFI en dernier Euro.  Et concerne les équipements de qualité à mettre en place pour faciliter la performance des joueuses sur l’aire de jeu. 
Rien à voir avec un malaise sur la santé des joueuses ou leur maternité tel qu’indiqué par l’auteur de l’infox.  
«  Les joueuses professionnelles sont souvent obligées de porter les soutien-gorge fournis par leurs sponsors ,plus que ceux qui sont optimaux au regard de leur physique .Cela peut aussi réduire leurs performances et créer l’inconfort quand elles courent  »,relève l’auteur de cette étude relayée sur RFI. Celle-ci précise que lors des derniers JO d’été à Tokyo plusieurs athlètes de la team GB issus de plusieurs disciplines ont porté des soutien-gorge sur mesure. Au passage, l’Etude  évoque aussi la question de la couleur des shorts susceptible de gêner les joueuses quand elles ont leurs règles, ‘’ un souçi pour  de nombreuses joueuses’’. Ce problème était soulevé par l’équipe d’Angleterre lors du dernier Euro de foot qui protestait de devoir jouer avec un short blanc. Et le club de Manchester City a tout récemment indiqué que les shorts de son équipe féminine ne seront plus blancs à partir de la saison prochaine.  
 Congo check  n’a trouvé aucune preuve scientifique  soutenant que la pratique du football serait un frein pour la maternité .
  Les footballeuses enceintes sont rares mais les vrais obstacles sont ailleurs que du fait de jouer au football. Certes , les joueuses préfèrent préserver leur carrière professionnelle remettant à plus tard l’option de maternité .Une ancienne joueuse de l’OL , Eugénie le Sommer, évoquait dans Paris Match en 2019 la difficulté pour une joueuse de s’imaginer enceinte. «  Je veux  en avoir  même s’il est difficile de se dire qu’il faudra mettre sa carrière entre parenthèses durant au moins un an »,fait-elle savoir. Et d’ajouter, «  Rien n’est fait pour nous accompagner , nous devons attendre la fin de notre carrière, vers 36 ou 37 ans ,pour envisager la maternité ». Répondant à cette question l’ancien patron de la FIFA ,Gianni Infantino fit cette déclaration :« C’ est pour ne plus que les joueuses aient à s’inquiéter de leur carrière », que la FIFA a instauré fin 2020 des mesures pour protéger les footballeuses enceintes . Désormais ,chacune a le droit à un congé maternité de 14 semaines-dont huit après la naissance de l’enfant ,et pendant lequel les deux tiers de son salaire continueront de lui être versés. Toute joueuse pourra aussi, pendant sa grossesse recevoir des conseils médicaux indépendants à intervalles réguliers’’. Après son congé maternité, le club devra ‘’réintégrer ‘’ la joueuse ,’’lui fournir un suivi médical adapté, et mettre à sa disposition des installations pour  qu’elle puisse’’ allaiter le nourrisson et/ou tirer son lait’’. 
 Autre détail d’importance : si une joueuse est enceinte , le club pourra aussi recruter une remplaçante en dehors de la période des transferts .Enfin, la FIFA  a avertie les clubs qu’ils risquent de devoir’’ des dommages et intérêts’’ , des sanctions sportives  et même des amendes s’ils résilient  le contrat d’une joueuse pendant la grossesse . 
https://www.eurosport.fr/football/maternite-des-footballeuses-rares-exemples-et-vrais-obstacles_sto8366392/story.shtml

Des joueuses entre accompagnement incertain et risque d’infertilité
Pour une sportive de haut niveau, un arrêt de carrière pour maternité peut encore être une inconnue. ‘’ Elle doit s’arrêter 12 mois au moins, précise Thierry Adam, l’un des rares gynécologues du sport en France. En plus, une footballeuse enceinte devra arrêté  de pratiquer son sport au bout de trois mois car son sport implique un risque de chocs mais aussi d’entorse à cause de la laxité ligamentaire pendant la grossesse. Pour Thierry Adam , les questions autour du corps de la sportive, comme les règles ou la période post-natale restent des tabous pour certains encadrements. Non seulement la médecine s’est intéressée très tard au corps de la sportive mais elles ont longtemps été entrainées comme des hommes. Pourtant  c’est aujourd’hui dans l’obligation d’un club d’accompagner une joueuse enceinte. D’autant que trop attendre peut avoir des conséquences définitives, précise Thierry Adam. Le risque , pour une joueuse , c’est qu’elle ait un projet de grossesse tardif ,et que sa fertilité diminue avec le risque de la ménopause .
 Ces éléments d’explications et des recherches menées par Congo Check permettent d’établir ici  que sur le plan physiologique ,les joueuses du football ne courent aucun danger lié à la conception .
 Entre temps il sied de préciser que la pratique d’un sport intensif difficile tel que les sports de combats, la lutte ,l’haltérophilie, certaines spécialités de l’athlétisme, ou une pratique à composante cardiorespiratoire prédominante, à cinétique forte comme le marathon, le cyclisme sur route, la natation ,ou une pratique mixte. Selon le type de sport et l’âge  du début, cette pratique intensive peut générer des troubles endocriniens, en particulier une perturbation du cycle menstruel, des dysfonctionnements du plancher pelvien, avec l’apparition d’une incontinence urinaire d’effort.
https://www.larevuedupraticien.fr/article/les-risques-du-sport-intensif-chez-les-femmes

 Ceci prouve à suffisance que les risques de la pratique sportive intensive chez la femme existent . Leur physiopathologie mieux connue permet de les éviter et de préserver la santé de la sportive. L’information apportée à la sportive est essentielle à une bonne compréhension et acceptation de ces actions préventives , et lui permet d’intégrer, quand elle le souhaite , le choix de la maternité en toute sécurité.     

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