Une page portant le nom de Gentiny Ngobila Mbaka a posté le 7 décembre un commentaire sur la libération accordée par la Cour cassation à Vital Kamerhe. Selon ce post, le gouverneur de la ville de Kinshasa se serait opposé à cette mesure de justice. Attention, Gentiny Ngobila n’a jamais émis d’avis sur la décision de libérer Kamerhe et cette page qui usurpe son identité n’est pas la sienne.
« Je suis contre la libération conditionnelle de Vital Kamerhe. Ceux qui ont commis des délits doivent répondre de leurs actes, c’est aussi ça l’Etat de droit », lit-on sur cette publication ayant recueilli 14 partages.
Certaines personnes ont accordé du crédit à cette publication, en témoignent les commentaires enregistrés. « Bientôt c’est ton tour,le massacre de Yumbi n’est pas dans les oubliettes! », a commenté Nelsonovitch Ilitch Ekenge. Gary Ngoyi s’est de son côté étonné qu’un gouverneur tienne de tels propos, concluant que le « pays n’a pas de chance ». Piyou Bubanzolele a été le seul à remarquer que la page est « fake ».
Approché par Congocheck.net, les équipes de communication ont farouchement démenti cette déclaration. « C’est totalement faux. Le gouv’ n’a pas dit cela et n’a même pas réagi à cet événement (libération de Kamerhe, NDLR). Aussi, le gouverneur souffre depuis peu d’une campagne d’usurpation de son identité sur les réseaux sociaux. La population doit faire attention et n’accorder du crédit qu’à ceux qui est publié sur ses comptes authentiques ou encore sur les comptes de l’Hôtel de ville », a expliqué Olitho Kahungu, responsable de la presse écrite et en ligne à la cellule de communication de l’Hôtel de ville de Kinshasa.
Sur le compte Twitter de Gentiny Ngobila (@NgobilaM) ainsi que sur les pages Facebook de Ngobila (@ngobilaofficiel) et de l’Hôtel de ville (@GouvKinshasa), cette déclaration n’a pas été retrouvée. Aussi, aucun média parmi les principaux en RDC n’a relayé cette déclaration supposée de Gentiny Ngobila.
Vital Kamerhe a bénéficié d’une liberté provisoire suite à son état de santé et après paiement d’une caution. Arrêté en avril 2020, il a été condamné deux mois plus tard à 20 ans de travaux forcés avant de voir sa peine être réduite à 13 ans en appel.