Ituri : ENCORE UN MASSACRE SANS NOM DU PEUPLE HEMA. CES ACTES NE RESTERONT PAS IMPUNIS ET CONDUIRONT INÉVITABLEMENT À LA BALKANISATION DE CE GRAND PAYS CRÉÉ LORS D’UNE AVENTURE COLONIALE SANGLANTE À FORCE DE MAINS COUPÉES.
Méfiez-vous de l’information qui circule depuis quelques temps sur les réseaux sociaux ndiquant qu’il y a eu encore massacre des peuples Hema dans la province de l’Ituri. D’après cette rumeur, plusieurs fois partagée dans différentes plateformes numériques, ce supposé
nouveau massacre conduirait “inévitablement à la balkanisation de ce grand pays”, c’est faux.
Le territoire de Djugu, l’un des cinq territoires que compose la province de l’Ituri, semble être le plus touché par l’activisme des groupes armés qui y opèrent notamment la Coopérative de Développement du Congo, CODECO en sigle, une milice constituée majoritairement des jeunes issus de la communauté Lendu et la milice dénommée Mouvement d’Auto-défense Populaire de l’Ituri, MAPI, elle aussi réputée très proche de G5, une structure à la quelle appartient la communauté Hema qui regroupe les communautés qui se disent victimes des tueries des groupes armés en territoire de Djugu.
De chefs des chefferies de Bahema-Banywagi et Bahema-Baguru, en passant le président de la société civile de la chefferie de Bahema-Nord jusqu’au président de la société civile de Bahema-Badjere, aucun d’eux ne nous confirme les massacres des membres de la communauté Hema, du moins, endéans ces mois de septembre et octobre de cette année 2023.
C’est seulement la chefferie de Bahema-Nord qui a subie au moins deux attaques, le 18 et 22 octobre, de la part des assaillants de CODECO, des attaques au cours desquelles au moins trois civils ont été tués, d’après Charité Banza président de la société civile de cette chefferie.
Cependant, au regard des multiples attaques soldées par morts d’hommes, incendies des biens, pillages et déplacement de la population locale que leurs entités ont déjà subies depuis le début des hostilités en décembre 2017, le qualificatif “massacre”, voire “génocide” contre les populations civiles peut trouver sa place dans cette région, a-t-il conclu.
Faut-il ainsi se venger pour obtenir justice ?
Il est ainsi indiqué « à partir de l’article 149, (que) le pouvoir judiciaire est le seul habilité à rendre justice”. Ce qui sous-entend qu’aucune personne n’est permise de se rendre justice. L’article 6 du Code de procédure pénale insiste sur le fait que lorsqu’une personne est poursuivie par la clameur publique, (elle) doit être conduite vers un poste de police le plusproche. Dans le cas contraire, les auteurs peuvent être poursuivis pour arrestation arbitraire».
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