Des propos attestant « qu’il n’y a pas des cas de coronavirus en RDC » sont faussement attribués au médecin congolais Jérôme Munyangi constatent des recherches de Congo Check. Aucune preuve ne prouve que ces propos aient été tenus par le chercheur congolais.
« Le Docteur Jérôme Munyangi déclare qu’il n’y a pas des cas de coronavirus en RDC…Jérôme Munyangi sur Rfi: je suis venu, j’ai vu que ceux qui contestaient le nombre de cas de coronavirus ont raison, depuis que je suis arrivé je n’ai pas vu même une personne testée négative de coronavirus mais l’équipe de communication augmente chaque jours le taux de contamination, j’ai remarqué que le ministre de la santé et d’autres ministres sont corrompus, je vous prie de partager ce message afin que monde entier voit cette vaste blague » affirme la publication mise en ligne sur le profil CONGO BUZZ avec plus de 100 impressions depuis le 15 mai.
Les indices suivants ont éclairée Congo Check sur la fausseté de ces propos :
- Le post attribue la diffusion des propos à la Radio France Internationale. La plupart des contenus diffusés par ce media français sont relayés sur ses plateformes digitales. Or toutes les recherches menées par Congo Check avec les mots-clés Munyangi ; RFI, Coronavirus… (Voir ici comment mener une recherche avec les mots-clés) n’ont pas aboutis aux résultats ayant un lien avec le contenu trafiqué.
- « Depuis que je suis arrivé je n’ai pas vu même une personne testée négative de coronavirus » : cette phrase contenue dans la publication épinglée affirme normalement que le docteur Jérôme Munyangi reconnaît qu’il y a des personnes testées positives à la COVID-19. Cette insertion remet en cause le reste de la déclaration, prouvant en suffisance que l’auteur de la publication n’a pas de maitrise des terminologies médicales.
- Depuis son retour en RDC au mois de mai, le docteur Jérôme Munyangi continue à appeler à la conduite des essais cliniques de la tisane d’Artemisia sur les personnes atteintes de la COVID-19 en RDC. « Nous avons un protocole d’essai clinique à tester dans un groupe de malades » déclarait le 13 mai dernier le docteur Jérôme Munyangi à Radio Okapi.