Sur Facebook, plusieurs personnes se sont réjouis du fait que Félix Tshisekedi ait prononcé son discours à la 11ème position. Selon plusieurs publications, cela est « une première depuis que l’Afrique existe ». Pourtant, plusieurs Présidents africains se sont exprimés bien avant la 11ème position.

Sur son mur Facebook, Junior Le Melchisedek Bondonga affirme faussement qu’à la tribune des Nations unies, « les Présidents prennent parole suivant la puissance d’une nation ». Il ajoute que les nations africaines occupent quasiment l’avant et dernier jour pour se défouler devant la tribune sur des problématiques qui gangrènent leurs nations.

🔥🔥🔥🔥🔥 FLASH ! L'AFRIQUE HONORÉE ! FLASH ! 🔥🔥🔥🔥🔥 FÉLIX ANTOINE TSHISEKEDI CLASSÉ 11EME PRÉSIDENT À PRENDRE LA PAROLE AU…

Publiée par Junior Le Melchisedek Bondonga sur Mardi 21 septembre 2021

Sa publication a été partagée plus de 450 fois et reprises par d’autres personnes. Dans les commentaires, les internautes ont félicité le Président pour cette « victoire diplomatique ».

Pourtant, les recherches menées par Congocheck.net ont prouvé que bien avant Tshisekedi, certains présidents africains se sont exprimés le premier jour. Lors de la 75ème session de l’Assemblée générale, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, s’est exprimé en sixième position. En 2020, l’Egyptien Abdel Fattah Al Sisi a été le troisième Chef d’Etat à prendre la parole à la 74ème session. En 2019, Kagame était 5ème.

L’ordre de prise de parole à l’Assemblée générale des Nations-Unies (AGNU) n’est pas fonction de la puissance d’un pays. A ce sujet, le site dédié à l’AGNU renseigne que « Le Brésil est le premier État Membre à intervenir dans le débat général (quel que soit le niveau de représentation) et ce depuis la dixième Assemblée générale, en 1955. Les États-Unis d’Amérique en tant que pays hôte est le deuxième État Membre à prendre la parole (quel que soit le niveau de représentation). Pour tous les autres États Membres, l’ordre d’intervention est basé sur le niveau de représentation, la préférence et d’autres critères tel que l’équilibre géographique ».

En RDC, les partisans des politiques usent de la désinformation pour s’attirer quelques mérites afin de grimper dans les sondages à l’approche des joutes électorales.

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