Une publication relayée dans le groupe “Politique Actuelle de la RDC” par un utilisateur nommé Kakale a annoncé à tort que Stanis Bujakera, journaliste et correspondant de Jeune Afrique en RDC, a été libéré après six mois de détention à la prison Makala. L’auteur de cette publication a insinué que sa libération a été ordonnée par le président Félix Tshisekedi. Attention, cette nouvelle est fausse et n’est basée sur aucun fondement. Selon des sources crédibles, Stanis Bujakera est toujours détenu dans la prison Makala et sa demande de liberté provisoire a été rejetée pour la septième fois.
« Sur ordre de Félix Tshisekedi, Stanis Bujakera vient d’être libéré de la prison Makaka après y avoir passé plus de 6 mois. Bravo à Beton qui a tenu à sa parole. » lit-on cette annonce publiée par Kakale Molo
Stanis Bujakera toujours emprisonné !
Le média Jeune Afrique, pour lequel Stanis Bujakera travaille, confirme cette information. Dans un article récent, Jeune Afrique a souligné que Stanis Bujakera est toujours en détention et que sa demande de liberté provisoire a été rejetée une nouvelle fois le 27 février, après l’expiration du délai légal de quarante-huit heures.
« Notre correspondant en RDC est maintenu en détention à la prison centrale de Kinshasa : sa demande de libération provisoire a une nouvelle fois été rejetée ce 27 février, après expiration du délai légal de quarante-huit heures. » a rappelé Jeunes Afriques.
Cette version est également corroborée par RFI. Dans un article publié le 29 février 2024, RFI indique que Stanis Bujakera, correspondant de Jeune Afrique et de Reuters en République démocratique du Congo (RDC) et directeur de publication-adjoint du site actualite.cd, est toujours détenu dans la prison centrale de Makala à Kinshasa.
Ses avocats avaient déposé, le 23 février, une nouvelle demande de mise en liberté, au lendemain d’une déclaration du président Félix Tshisekedi, selon qui le journaliste serait « victime » des « tergiversations » d’une justice « malade ». Le président avait ajouté qu’il prendrait « la décision qu’il faudra prendre », laissant espérer une mise en liberté prochaine.
Malgré l’engagement du président dans ce dossier, le tribunal de justice a rejeté pour la septième fois consécutive une demande de liberté provisoire en faveur de Stanis Bujakera.
Le journaliste Stanis Bujakera a été arrêté le 8 septembre dernier à l’aéroport international de N’djili, à Kinshasa, alors qu’il s’apprêtait à prendre son avion pour se rendre à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga. Il est toujours détenu à la prison de Makala.
Le parquet congolais accuse Stanis Bujakera Tshiamala d’avoir fabriqué un faux document du département de sécurité intérieure de l’Agence nationale de renseignement (ANR), un service placé directement sous le contrôle de la présidence. Il est aussi accusé de l’avoir diffusé dans des groupes WhatsApp.
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