« Cinq terroristes M23 RDF sont tombés dans les filets des jeunes de l’auto défense à Katoro aux environs de Kiwanja dans la nuit de ce mercredi… » voilà la légende qui accompagne une image sur laquelle on voit cinq personnes menottées parmi lesquelles deux en tenue militaire. Cette image vient d’être publiée sur le compte Facebook de Abraham Luakabwanga. 
Depuis sa publication, cette photo est devenue virale sur Facebook. Elle a déjà générée plus de 1.470 mentions j’aime, 514 commentaires et plus de 460 partages. 
Méfiez-vous, après vérification, Congo Check a découvert que cette photo date de 2019 et montre des éléments Fdlr et non les M23.
« Cinq terroristes M23 RDF sont tombés dans les filets des jeunes de l’auto défense à Katoro aux environs de Kiwanja dans la nuit de ce mercredi.»

https://www.facebook.com/695798800/posts/pfbid0nkkGo6X5rEuMYG8gcPzbRFrnmLxoqHfg6aD8uHQvPazXvqCzbP3y63HsevwNj9gfl/?app=fbl

Une fausse information largement commentée par les internautes, qui y vont de fois avec une dose de haine. Martine Mukendi écrit « nous n’avons pas de prisons pour garder ces gens. Tuez-les seulement ». Même réaction pour chrispin Mulumba Kalenda qui renchérit « pourquoi ne pas les anéantir directement au lieu de venir nous les présenter ici ». 
Plusieurs tombent dans le piège et pense et croient à la information. « Bravo à vous jeunes congolais, la patrie ou rien » écrit Sammy Kasongo. « le Dieu de Fatshi va tout démasquer » rajoute Jean-pie Samalala. Et Bobo Samuel Lifela Bokungu renchérit « prenez ces images, envoyez-les aux médias internationaux svp ». 
D’autres par contre doutent encore comme Malachie Bin Mwenge qui écrit « vos informations, c’est à prendre avec prudence ». 
Une fausse images, mais largement partagées sur les comptes Facebook. 

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid0UPQHY55bc6bUv1VMYLbZ5sW7GqgnFJJmFGcSZJShc3Xza7QLFbV4Vs2e5vdbQMgVl&id=100027356209824
L’internaute Didier Djikiston l’a également partagé. 

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid02WcbbMqfvGmWuzjTxkUXHaNFViT8Y2NWVvUi2unE4K2emhBnB6pbL7KyikqbcmcScl&id=100059087286271

Nombreux ont également relayé cette image. Cas de l’internaute Lumba Bawu Dieudonné.

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid0LQ8h7b8jJL4pryVDw2YChShNWUcfmhWoxUiGKUnctuGPtETcEDNfaYj8VQg2h5eUl&id=100001861807207

Vu l’ampleur sue prend cette information sur la toile et l’intérêt qu’elle suscite pour les internautes, Congo Check s’est lancé dans la recherche pour trouver la véracité de cette dernière, et l’origine de cette image.
Pour y arriver, Congo Check a utilisé les techniques de recherche d’images inversées. À partir de Google Lens, nous avons trouvé les traces de cette images en 2019. Les articles qui avaient à l’époque publiée cette image, confirment qu’il s’agit des éléments des forces démocratiques pour la libération du Rwanda ( Fdlr ) arrêtés après une attaque que ce groupe avait perpétré sur le sol rwandais. 
« Le vendredi 4 octobre 2019 vers 21h30, des unités du groupe terroriste rwandais, les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), venues du Congo, ont à nouveau envahi le Rwanda, pénétrant dans le district de Musanze. Le gouvernement de Kigali a autorisé les médias nationaux (très contrôlés) à rapporter l’information, en leur donnant toutefois pour instruction de minimiser les pertes en vies humaines et les dommages aux infrastructures. La précédente attaque, en août dernier, avait été tenue secrète par les autorités rwandaises, tant pour la presse internationale que pour l’opinion publique nationale. » peut-on lire sur lindro.it

https://lindro.it/rwanda-incursione-delle-fdlr-un-regolamento-di-conti-finale-e-nell-aria/

Une information et des photos que nous pouvons également retrouvées sur le site www.ktpress.rw

Une image qui date de longtemps, sortie de son contexte pour tromper les internautes en cette période où les affrontements font rage entre les mouvement du 23 Mars et les forces armées de la République Démocratique du Congo dans une partie de Rutshuru et Nyiragongo. 
Vu que la réalité est déjà trouvée autour de cette image, Congo Check doit détruire rapidement cette information pour arrêter sa propagation surtout qu’elle continue à ganger en vitalité malgré qu’elle soit fausse. 

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