Des publications postées sur Facebook par des pages congolaises ont prétendu l’annulation du premier tour de l’élection en France sans apporter plus de détails, créant ainsi la confusion auprès des internautes. Plusieurs d’entre eux, dupés, ont alors trouvé une occasion pour railler la démocratie française en commentaires. Pourtant, le contexte est autre alors que des internautes ont tout de suite pensé à l’annulation de l’élection législative du 30 juin.
« Urgent : bourrage d’urnes en France, le 1er tour est annulé ! », lit-on sur ces publications Facebook.
D’autres internautes ont demandé aux auteurs de préciser le contexte de l’information. « Il faut bien expliquer que pour élire les nouveaux dirigeants de l’Assemblée nationale, il y a des députés qui ont saboté les élections de l’Assemblée nationale en mettant plus des bulletins », a-t-on lu dans un commentaire.
En effet, nos équipes ont consulté les sites du ministère de l’Intérieur et du Conseil constitutionnel français. Aucun de ces deux canaux n’a annoncé l’annulation des législatives, ni le premier tour du 30 juin, ni le second du 7 juillet. Pour le premier tour, les résultats définitifs ont été publiés le 1er juillet. « Le Rassemblement national grand vainqueur, la gauche unie au sein du Nouveau Front populaire (NFP) en solide progression, et la coalition présidentielle Ensemble qui subit une lourde défaite. Voici, en résumé, le triple constat qui ressort du premier tour des élections législatives, ce dimanche 30 juin. 76 députés ont été élus dès le premier tour, comptabilisant plus de la moitié des suffrages exprimés », a rapporté Le Parisien.
L’annulation concerne cependant l’élection des vice-présidents de l’Assemblée nationale pour « surplus de voix ». « A l’issue du dépouillement, il est apparu que 10 enveloppes en trop ont été déposées dans les urnes », avait précisé Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale française.
Pour des députés français, il s’agissait plus d’une « forme de sabotage » plutôt qu’à « une forme de triche », visant plus à « faire annuler un vote » et « créer une perturbation ».