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Contexte : cette image est d’un avion crashé en Colombie faussement présenté comme un acte du M23 au Nord-Kivu

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Une image d’un petit avion qui s’est écrasé dans une zone forestière circule sur les plateformes en ligne de la province du Nord-Kivu, avec une légende rapportant que les rebelles du M23 ont abattu cet appareil volant. Congo Check après avoir authentifié cette image, a constaté que la légende y associée est hors-contexte. Le M23 est faussement accusé comme responsable de cet accident. En réalité, cette photo illustre le crash d’un petit avion dans la jungle colombienne depuis le 1 mai 2023.

« Alerte info : Crash d’avion commercial sur la liaison Goma-Butembo. Un avion commercial reliant Goma à Butembo a été abattu par des rebelles du M23/RDF. Selon des informations,les rebelles brouillent actuellement les signaux GPS dans la zone. » a communiqué Molo Kakule.

Crash d’avion en Colombie faussement rapporté comme une œuvre du M23 au Nord-Kivu

Pour identifier le lieu de ce crash et les causes à l’origine de cette tragédie, Congo Check a appliqué une recherche d’images inversées à l’aide des applications mobiles Google Lens et Yandex. Cette technique efficace permet de recenser les différentes légendes associées aux images en ligne.

En appliquant correctement cette technique, les premiers résultats nous ont conduit vers un article du média Courier du Vietnam expliquant brièvement le contexte spatial et temporaire lié à cette image. Il s’agit du crash d’un avion colombien appelé le Cessna 206 dans lequel les enfants voyageaient accompagnés de leur mère. Cet avion avait disparu des radars le 1er mai 2023 dans les environs de San José del Guaviare, dans le département de Caqueta (sud de la Colombie), au-dessus de la forêt amazonienne. Quatorze jours après, soit le 15 Mai, l’avion a été repéré écrasé au sol au milieu d’une dense végétation, avec les corps des trois adultes à bord, dont la mère des enfants et le pilote.

Selon le média 20 minutes, dans cet incident qui s’est produit dans une jungle colombienne, quatre enfants dont Lesly (13 ans), Soleiny (9), Tien Noriel (5) et Cristin avaient été retrouvés sains et saufs. Cela après 40 jours que ces derniers erraient dans la jungle depuis le crash de l’avion Cessna 206. D’après ce qui a été rapporté par 20 minutes, l’avion appartenant à la compagnie Avianline Charters avait quitté une zone de jungle connue sous le nom d’Araracuara pour se rendre à San José del Guaviare (sud), l’une des principales villes de l’Amazonie colombienne, à quelque 350 km, avant de disparaître des radars. Ce crach d’avion était lié à un problème identifié et signalé par le pilote au niveau du moteur avant le décollage.

Challenge média a rapporté qu’un biberon, des ciseaux, des empreintes de pas et une cabane de branchages retrouvés dans la jungle avaient servi de piste pour les forces armées colombiennes afin de rechercher ces enfants perdus.

Les médias 7 sur 7.be et RFI ont confirmé que ce drame s’est bien passé dans jungle de Solano, dans l’État de Caqueta, en Colombie

Pour en savoir plus, Congo Check a envoyé à Kakule Molo, auteur de cette publication, un message via Messenger pour lui demander de justifier ses allégations et de fournir les faits qui étayent son point de vue. Jusqu’à la rédaction de cet article, il n’a pas encore répondu à notre demande.

Sur base de ses recherches, Congo Check a constaté que cette image est sortie de son contexte spatial et temporaire. L’image authentique montre le crash d’un avion dans la jungle colombienne en 2023 et non un avion abattu sur le sol congolais par les rebelles du M23 en 2024.

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Robert Katsuva
Robert Katsuva a rejoint Congo Check après une année de formation en Fact-Cheking. Il est détenteur d’un diplôme de Licence en Santé Environnementale et Développement Durable. Il s’intéresse aux effets du changement climatique et aux mesures appropriées pour la protection de l’environnement. Passionné par le football, la musique, la littérature, le blogging et les médias en ligne, il poursuit la mission de lutter contre les fausses informations pour faire des réseaux sociaux un espace où circule des informations fiables, surtout en lien avec ses passions et son domaine de formation.

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