Une publication selon laquelle le mouvement citoyen LUCHA appelle la population de la ville de Goma à une manifestation ce lundi 10 février pour protester contre ce qu’il considère comme l’esclavage de Corneille Nangaa et l’occupation de Goma par le M23 a été largement partagée sur les réseaux sociaux, notamment dans des groupes WhatsApp. Cependant, certains membres de la LUCHA contactés par Congo Check précisent que le mouvement n’a rien prévu de tel à Goma.
« GOMA : La Lucha Mobilise pour ce Lundi. STOP à l’occupation de Goma et l’esclavage de Nangaa et les Rwandais.
URGENT Ce lundi 10/02/2025 GOMA sera secouée par des manifestations massives contre la présence des terroristes rwandais M23/RDF/AFC. La population est épuisée des exactions (vols, viols, meurtres, pillages…) Et exige leur départ immédiat de la Ville de GOMA.
La frustration est à son comble… GOMA telema .La Patrie ou la Mort. » informe la page El-Frédéric Nkate
Cette même information a été publiée par l’internaute Chris Bardol Monsenge.
Les internautes ont accordé du crédit à cette information, notamment Djinos Mutombo : « Voilà ce qu’il faut faire »
« Quelle population !! Celle qui vit en harmonie avec les rebelles ?» Cedric Hermes Mbombo
Vérification des faits
Pour vérifier cette information, nous avons contacté John Anibal, membre du mouvement citoyen LUCHA, qui a précisé : « La LUCHA n’organise pas, pour le moment, de manifestations officielles à Goma ni dans d’autres zones occupées par les rebelles. »
Bienvenue Matumo, également membre de la LUCHA, a ajouté : « Ce n’est pas notre LUCHA. Le logo de la LUCHA est bien connu. »
Pour plus de détails, nous avons également contacté Josué Walay, membre de la LUCHA RDC-AFRIQUE, qui à son tour a également infirmé l’information par un court message :
« Ce n’est pas vrai » a-t-il réagi.
Nous avons également parcouru tous les comptes de la LUCHA sur toutes les plateformes mais n’avons rien trouvé allant dans ce sens.
Pour connaître la source de cette information, nous avons tenté de joindre l’auteur de ce post sur Facebook, El-Frederic Nkate, mais il n’a malheureusement pas répondu à notre préoccupation.