Invalidé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le candidat député Nsingi Pululu s’est vu coller sur X un compte Trend. Dans la soirée du samedi 6 janvier, ce compte @HonorableNsingiPululu a posté un message dénonçant une vraie industrie de la fraude électorale.

Pris pour vrai, le tweet a par la suite fait le tour de tous les réseaux sociaux et des messageries cryptées. Sur Facebook, la page Néo Africa Télévision a écrit : « Après son invalidation, Nsingi Pululu menace : ‘dans les heures à venir, je vais publier, preuves à l’appui, les noms de ceux qui sont à l’origine de la distribution des machines à voter ».

Quelques heures plus tard, la page Alain Tangofort Drc a également repris le même contenu qui a suscité des réactions diverses alors que plusieurs internautes ont trouvé ici une preuve d’un « chaos organisé et voulu ».

Pourtant, l’auteur a dit à Congo Check dès le même samedi ne pas être l’auteur du tweet, ni le propriétaire du compte. « Je n’utilise plus Twitter depuis plusieurs mois », a-t-il expliqué, tout en envoyant l’identifiant du compte qu’il détient.

Le lendemain, son équipe de communication a également apporté un démenti formel, via le journaliste Gramic Le grand. « L’honorable Nsingi Pululu n’utilise pas les réseaux sociaux pour communiquer », a-t-il dit.

Un compte tendance

Les équipes de Congo Check ont également découvert que le compte avait depuis disparu car ayant changé d’identifiant après avoir gagné plusieurs followers en quelques heures : usurpation par trending. Une pratique courante sur les réseaux sociaux. Selon le site spécialisé Bloom Special Analytics, une tendance (trending en anglais) « représente la montée en puissance d’un sujet dans les conversations des communautés ».

« Elle permet aux marques de développer leur notoriété, polir leur e-réputation et faire grandir leur audience sur les réseaux sociaux en gagnant des followers », ajoute ce média. Toutefois, des personnes malveillantes utilisent les tendances pour créer des faux comptes et gagner rapidement des abonnés.

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