Attention à ce discours de haine à caractere tribal

Une affirmation publiée et partagée dans les réseaux sociaux est dangereuse. Elle comporte en elle, une dose de haine contre les Tutsi et met en danger leur droit à la vie comme toute autre personne. Lier la problématique de l’insécurité dans la region à l’existence des Tutsis, est une approche qui risque à monter les autres communautés contre cette dernière, avec des conséquences incalculables. La vie humaine étant sacrée, celle des Tutsi vivant dans la régions des grands lacs l’est également.

«La question sécuritaire dans la région de grands lacs ne peut jamais être résolu aussi longtemps qu’il y a un tutsi en vie», lance la publication.

D’ailleurs, en ce qui concerne les droits des communautés et des peuples, la constitution congolaise a son article 50 exige à l’Etat congolais de “protéger les droits et les intérêts légitimes des Congolais qui se trouvent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays”.

Le même article soutient que “sous réserve de la réciprocité, tout étranger qui se trouve légalement sur le territoire national bénéficie des mêmes droits et libertés que le Congolais, excepté les droits politiques. Il bénéficie de la protection accordée aux personnes et à leurs biens dans les conditions déterminées par les traités et les lois.” 

Toutefois, en son Article 51,”L’Etat a le devoir d’assurer et de promouvoir la coexistence pacifique et harmonieuse de tous les groupes ethniques du pays.Il assure également la protection et la promotion des groupes vulnérables et de toutes les minorités.”

Cela est appuyé par l’article 52 qui stipule que “Tous les Congolais ont droit à la paix et à la sécurité, tant sur le plan national qu’international.” 

*Outres la constitution congolaise, d’autres instruments internationaux et régionaux parlent et encouragent le vivre ensemble et cohabitation pacifique entre peuples, pour promouvoir la paix. Indexer les Tutsis comme auteur de l’insécurité dans la région des grands lacs tout en menaçant leur vie, est une approche dangereuse. Au contraire, certains spécialistes de l’intégration régionale, pensent que l’approche multisectorielle et l’implication de toutes les communautés, peut-être la clé de la solution sécurisation dans la région*. 

*Il n’est donc pas question ni nécessaire de mettre a l’écart une ou des communauté (s) si nous voulons créer un espace de paix dans la région des grands lacs*. 

*Toutes les communautés sont importantes et nécessaires dans la recherche de la paix. Personne ne chassera l’autre, cette diversité doit être considérée comme une force pour le bien de la région.