En date du 24 Aout dernier, la page Congo-Brazzaville Information annonçait l’interdiction de l’homosexualité au Mali. Face aux doutes de certains internautes, Congo Check a vérifié cette allégation, qui est vraie concluent les recherches.
En effet, le ministre malien de la justice Mahamadou Kassogué, a fait cette annonce le samedi 20 août, en marge d’un atelier axé sur la révision du Code pénal.
Mahamadou Kassogué a qualifié l’homosexualité de « relation contre-nature » et a indiqué qu’elle serait bientôt interdite et sanctionnée, ce que confirme son interview, réalisée en langue bambara, et reprise sur Facebook par la page BougouniCity.
Georges Attino est un journaliste indépendant Malien. Il a aidé Congo check à traduire les propos du ministre Kassogué en français en ces termes : «ce n’est pas acceptable dans notre tradition, et nous allons criminaliser cela et l’inclure dans le code pénal. L’homosexualité est une relation qui est contre nature. Nos lois l’interdisent mais ne la sanctionnent pas. Désormais, nous allons prendre des sanctions qui feront que l’homosexualité ne puisse plus exister dans notre pays, parce que les coupables seront punis ».
Cette déclaration du ministre de la justice Mahamadou Kassogue, traduite du bambara, faisait suite à une question lui posée par un journaliste lors du lancement d’un atelier sur la validation des avant-projets du code pénal et code de procédure pénale, a déclaré à Congo Check, Malik Diallo, journaliste malien, qui a assisté à la réalisation de l’interview.
« Oui, le Mali va bientôt interdire l’homosexualité. La relecture du code pénal est en cours. Le ministre Kassogué a bien tenu ces propos contre l’homosexualité lors de l’atelier de validation de l’avant-projet de loi, j’y étais présent », a-t-il déclaré.
Congo Check a pu également se procurer le bulletin quotidien élaboré lors de cet atelier qui s’est tenu du 15 au 20 Aout dernier. Dans ce dernier, le ministère malien de la justice annonce des innovations importantes dans l’élaboration de l’avant-projet de code pénal, qui comprend plus de 700 articles contre 328 dans le texte en vigueur actuellement. En outre, ce code pénal modifié introduit la numérotation analytique qui “permet aux acteurs de la justice de conserver des repères solides dans l’exploitation du futur texte, adopte le présent de l’indicatif comme mode d’expression des mesures, modifie et simplifie l’échelle des peines”.