Des publications affirmant qu’un corps d’une jeune fille sans vie a été retrouvée à ULPGL ont été plusieurs fois relayées sur les réseaux sociaux dont Facebook et WhatsApp. Les vérifications de Congo Check prouvent qu’il s’agit d’une fausse information. Méfiez-vous de ces publications, la jeune fille est vivante.

« Goma : On signale qu’un corps d’une fille entre la vie et la mort, est dans la clôture de L’ULPGL, non loin de chez les témoins de Jéhovah. Visiblement, la fille a été entrecoupée par une machette », peut- on lire sur le compte Facebook, Patrick Ricky Paluku.


La nouvelle a malheureusement été relayée par d’autres internautes, c’est le cas de la page GOMA MON 2GO.
« Urgent : Goma, un corps sans vie d’une fille est dans la clôture de L’ULPGL, non loin de chez les témoins de Jéhovah. La fille est entrecoupée par une machette. Toujours ce mercredi du 19 janvier 2022, un autre corps sans vie, s’est retrouvé vers le Restaurant BAR BARBECUE. Apparemment on nous avait mal expliqué l’État de siège, après Kasivita égale Avant Kasivita », lit-on sur la page.


Le compte « Promesse Matofali Yonama », affirme pour sa part que le corps de la fille a été découpé par machette.

« Goma- État de siège : Ce 19 janvier 2022, découverte de 2 corps sans vie. L’un d’1 homme au lac et l’autre d’1 fille, dans la clôture de L’ULPGL, non loin de chez les témoins de Jéhovah. Le corps de la fille est entrecoupé par 1 machette ! Les autorités ? S’interroge-t-il.

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=4681718825209605&id=100001146001167

Malheureusement les internautes ont cru à l’information et se sont montrés très fâchés contre les autorités congolaises

« Et puis que font les autorités militaires ? Il paraît que leur mission n’est pas la sécurité. Leur silence face à ce carnage dit beaucoup de choses (une complicité). Alors il faut un soulèvement populaire dans toute la province. Chers Nord-kivucien(e)s une seule journée suffirait pour changer ces médiocres. Sociétés civiles, mouvements citoyens, jeunes, enfants, Tusimame. Sinon batatumaliza. Ils nous tuent et nous pillent par les taxes », commente Kambale Mukosa André.

« L’état de siège cache autre chose. Je pense que les élus légitimes du NK doivent monter au créneau pour exiger la fin de cette mascarade qui n’a que trop durer. Le pouvoir appartient au peuple », indique pour sa part l’internaute Son Di.

Pour en savoir plus, Congo check a déployé quelqu’un sur place. Nous avons enfin découvert que la fille est vivante, comme vous pouvez le constater sur ces photos. Elle avait un problème de santé et elle est tombée dans les mauvaises mains cette nuit. Congo check a également interviewé les voisins du lieu de l’incident.

« Je l’ai vue passer ici hier soir pendant au moins 2 fois. D’abord, elle est passée aux environs de 15 heures locales. Elle venait de la route principale (DOCS) et se dirigeait vers le petit marché de Nyarubande. Elle s’est arrêtée pour me parler, mais selon ce qu’elle m’a dit, j’ai vite constaté qu’elle avait un problème mental. Deux garçons l’ont suivi, c’est vers 19 heures qu’elle rentre et se dirige vers la route principale du côté la faculté des droits. J’ai vu des individus toujours derrière elle », explique à Congo check Sabuni Kavira, voisine du lieu de l’incident.

D’après d’autres témoins sur le lieu, la fille a été violée par plusieurs hommes mais elle avait un sérieux problème de santé mentale.

« Selon la manière dont elle a été découverte, j’ai comme l’impression qu’elle a été sexuellement violentée par plusieurs hommes qui l’ont laissée complètement nue après le forfait. Ce sont des enfants qui ont l’habitude de passer sur le mur de la concession ULPGL qui ont vu les herbes bouger. Ils ont alerté les voisins, nous sommes partis sur le lieu et nous avons rencontré la fille nue. Les habits bleus qu’elle porte ici sur cette photo, sont ceux qu’on lui a donnés. On l’a mise là-bas en attendant le secours et le chef de quartier, elle était endormie et non morte. Elle respirait et probablement très fatiguée après le forfait de la nuit », explique à Congo check Baby Mwenge.

Dans la ville de Goma, plusieurs cas d’assassinats et des corps sans vie sont retrouvés presque chaque jour.

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