Depuis quelques jours, la nouvelle de la condamnation de Vidiye Tshimanga, ancien conseiller spécial du Président Tshisekedi, à trois ans de prison ferme bat son plein sur les réseaux. Pourtant, il s’agit à ce stade d’une fausse information.
Dans ces publications annonçant le prétendu verdict, Tshimanga aurait été reconnu coupable de corruption, traffic d’influence et offense au chef de l’Etat.
Culpabilité non encore prouvée
Afin de vérifier l’information, Congo Check est entré en contact avec l’administration de la justice, la partie Tshimanga et quelques journalistes qui suivent le procès. Au greffe du Tribunal de paix de Kinshasa Gombe où est jugée l’affaire, aucune trace d’un jugement n’a été trouvé. «L’affaire a été prise en délibéré et le verdict est attendu la semaine du 19 décembre», a confié un greffier de siège de cette juridiction.
Approché en personne, Vidiye Tshimanga, en liberté provisoire, a refusé de commenter «une affaire en cours». De son côté, le journaliste Dan Kayanda qui a suivi l’audience du 8 décembre a expliqué le contexte: «A l’audience, le ministère public a effectivement requis 3 ans de prison. Mais les juges ne se sont pas encore prononcé. Ils le feront dans les délais prévus par la Loi».
Contacté pour expliquer le réquisitoire, l’avocat Trésor Ilunga s’est exprimé en ces termes : «le réquisitoire c’est l’avis du parquet. Il ne lie pas le juge qui peut décider dans son intime conviction de suivre ou pas cet avis. Il n’est pas exclu de voir le juge acquitté un prévenu pour lequel le ministère public avait requis la condamnation. De même, il est possible de voir le juge aller au-delà de la condamnation requis par le parquet ».