Non, sur cette vidéo, il ne s’agit pas de l’enterrement des militaires rwandais tués par les FARDC à Kilolirwe

Depuis quelques heures, une vidéo sortie de son contexte circule sur les réseaux sociaux avec la légende selon laquelle il s’agit de l’enterrement des militaires rwandais tués par les Forces armées de la RDC à Kilolirwe, en RDC.

C’est sur le compte Facebook de Baro Museng que cette information pourtant fausse a été relayée affirmant que cet enterrement se passe à Kanombe, au Rwanda.

Des recherches de Congo Check ont abouti à une conclusion selon laquelle il ne s’agit pas l’enterrement des militaires rwandais mais plutôt l’enterrement des personnes tuées à Goma lors de la manifestation repoussée par les forces des sécurité le 30 Août dernier à Goma.

” En direct de Kanombe au Rwanda, l’enterrement des militaires Rwandais RDF tués par les FARDC à KILOLIRWE en RDC”, écrit l’auteur de ce post qui a généré des mentions j’aime à côté des commentaires et des partages.

Plusieurs autres pages et comptes ont fait une large diffusion de cette nouvelle pourtant fausse sur le réseau social Facebook.

C’est le cas aussi de cet internaute qui a publié sur son compte et affirmé que ces militaires ont été tués dans l’est de la RDC, ce qui est faux 

Selon les vérifications de Congo Check, la légende attribuée a cette vidéo a été sortie de son contexte. 

En effet, il s’est agit plutôt de l’enterrement des victimes de la répression sanglante du 30 août dernier à Goma, intervenu dans la soirée du lundi 18 septembre aux cimetières MAKAO dans le territoire de Nyiragongo, c’était sous une pluie battante.

Sur cette vidéo, ces images des cercueils sont de 57 corps des adeptes de la secte « Wazalendo » tués par les militaires de la Garde Républicaine, une unité d’élite de l’armée congolaise dans une manifestation anti-Monusco.

La situation sécuritaire demeure préoccupante au Nord-Kivu avec l’activisme de groupe armé M23 dans les territoires de Rutshuru, Masisi et une partie de Nyiragongo. Cette situation a créé une crise au sein de la population, ce qui facilite la propagation des fausses informations pour plusieurs objectifs parmi lesquels la manipulation.