Sur Facebook, plusieurs publications prétendent depuis quelques jours l’arrestation de Jean-Marc Kabund, ancien président de l’UDPS passé à l’opposition. Méfiez-vous, l’information est fausse.
L’information sur cette arrestation a été postée notamment par l’internaute Serge Johnson Ngenyi qui la fait accompagner d’une vidéo.
La même information a été également postée sur la page A Nous le Congo.
L’instruction reportée
En vue de vérifier l’information, Congo Check a examiné la vidéo d’accompagnement. Elle a été filmée le 28 juillet, quelques temps avant l’audition de Kabund au Parquet général près la Cour de cassation. Il s’agit d’une altercation entre la Police et les militants de Kabund qui étaient décidés à accompagner leur leader.
Kabund était bel et bien arrivé ce jour-là à la Cour de cassation et y a été entendu. A l’issue de l’instruction, ses avocats avaient annoncé au micro de Congo Check que la prochaine audience a été programmée pour le 2 août.
Ce mardi 2 août, les équipes de Congo Check ont fait la descente à la Cour de cassation et ont constaté que Kabund est arrivé et reparti en homme libre. « Kabund n’a pas pu comparaître puisque que le magistrat instructeur n’était pas venu à l’office pour procéder », nous a expliqué l’avocat Tshiedi, précisant que l’instruction devrait finalement avoir lieu le mardi 9 août.
Kabund toujours député
Approché par Congo Check pour les considérations juridiques, Maitre Trésor Ilunga, avocat au Barreau de Kinshasa/Gombe, a expliqué qu’à l’heure actuelle Kabund ne peut pas être arrêté dans cette affaire. « En tant que député, il ne peut être mis en détention qu’en cas de flagrance. Or on se retrouve ici en instruction. Il faut rappeler que ses immunités n’ont pas été levées. Le Procureur a sollicité et obtenu du bureau de l’Assemblée nationale l’autorisation pour les poursuites. Si le parquet estime après instruction qu’il y a infraction, il doit solliciter cette fois-là la levée des immunités pour initier une action publique », nous a-t-il éclairé.
L’instruction de Kabund porte sur ses propos tenus lors de la conférence de presse du 18 juillet dernier et dans lequel il y aurait eu outrage au Chef de l’Etat et imputations dommageables.
Cette information sur l’arrestation de Kabund peut occasionner des contestations et des soulèvements alors qu’il s’agit d’une fausse information. Congo Check a ainsi tenue à recadrer information.