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Non, aucun humanitaire n’a été tué ni blessé pendant la prise de Masisi centre ce 4 janvier par le M23

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La rébellion du M23 a pris le contrôle samedi 4 janvier de Masisi à environ 80 kilomètres à l’ouest de Goma.

Le même samedi soir, la page Facebook “News of Runyonyi” publie une rumeur précisant qu’à 16h48, à Masisi centre, plusieurs humanitaires ont trouvé la mort et plusieurs autres blessés suite aux bombes du M23. Après enquête, cette allégation se révèle fausse ; aucun humanitaire n’a été tué ni blessé lors des affrontements du samedi 4 janvier à Masisi centre, opposant le M23 aux FARDC/wazalendo

« 16h47 à Masisi centre, plusieurs humanitaires blessés et plusieurs morts dans des bombes du M23 »

Mise en ligne sur une page Facebook comptant plus de 8 500 followers, cette intox a attiré l’attention de plusieurs internautes. Elle réalise plus de 131 likes, plus de 42 commentaires et 7 partages. Se référant aux commentaires, nous réalisons que certaines personnes ont accordé du crédit à cette publication :

– Josué Ilunga : « le droit de l’homme ne dira rien »

– Ahad Kam : « à cause de notre faiblesse »

– Christian Bihage : « matata »

Pour ce faire, nous avons mené une enquête sur ce sujet à fin d’éclairer le public. Nous avons tout d’abord contacté l’auteur de cette publication, lui demandant la raison ainsi que la source de celle-ci ; malheureusement, jusqu’à présent, il n’a pas encore réagi.

 Fausse rumeur 

Nous avons alors contacté David Muisha, président de la société civile de la commune de masisi. Il nous confie que lors ses affrontements du 4 janvier à Masisi centre entre le M23 et les FARDC/wazalendo, aucun humanitaire n’a été tué ou blessé. “Faux, il n’y a pas eu d’humanitaire tué ou blessé”, dit-il.

Un agent de MSF, affecté à l’hôpital général de référence de Masisi, nous confie que cette rumeur prétendant que ce samedi 4 janvier, lors des affrontements entre le M23 et les FARDC/wazalendo à Masisi centre, plusieurs humanitaires ont été tués et d’autres blessés par des bombes du M23 est fausse. « Non, c’est faux, aucun humanitaire n’a été tué ou même blessé. En général, et à ma connaissance, dans tout Masisi centre, seule une fille a été blessé”, précise-t-il à Congo Check. »

Un agent de Première Urgence Internationale, basé à Masisi, il nous certifie qu’aucun humanitaire n’a perdu la vie ni été blessé. « C’est une très fausse nouvelle. Après la prise de Masisi par le M23, aucun cas de mort ni de blessé du côté des humanitaires n’a été répertorié », declare-t-il. 

Un agent de War Child, basé à Masisi centre, confirme que lors de la prise de Masisi centre par le M23, aucun humanitaire n’a été tué ni blessé. “Cette information est fausse”, dit-il à Congo Check. 

Lors des affrontements du 4 janvier à Masisi centre, opposant le M23 aux FARDC/wazalendo, aucun humanitaire n’a été tué ni blessé. Notons que, le fait d’attaquer des personnes ou des biens employés dans le cadre d’une mission d’aide humanitaire ou de maintien de la paix conformément à la Charte des Nations Unies, pour autant qu’ils aient droit à la protection que le droit international humanitaire garantit aux civils et aux biens de caractère civil; il constitue un crime de guerre.

Avis de Congo Check à la communauté en ligne de la République démocratique du Congo, de la République centrafricaine, du Congo-Brazzaville et de l'Afrique francophone : Si votre contenu est étiqueté comme faux, partiellement faux, sans contexte, photo ou vidéo retouchée... ne le supprimez pas ! Modifiez-le, avec la mise à jour de l'article de vérification que nous mettons à votre disposition, puis signalez-le-nous ! Ou faites un recours si vous estimez que notre article de vérification ne contient pas suffisamment d'éléments factuels susceptibles d'appeler à la modification de votre contenu. Notre équipe sera alors avertie et procédera au retrait du tag ou vous fournira plus d'assistance dans la compréhension du contexte autour de votre contenu ! En supprimant le contenu, nous ne pourrons malheureusement rien faire de plus et la sanction sera maintenue !

Josué Mupfuni
Josué Mupfuni
Je suis Josué Mupfuni, licencié en psychologie du travail et passionné par la Psychologie. J'ai travaillé comme psychologue dans les organisations humanitaires et dans l'enseignement secondaire. Au cours de ma carrière, l'écriture était mon quotidien. Après des formations en écriture journalistique, la vérification des faits m'a beaucoup intéressé. J'écris pour Congo Check depuis le mois de juin 2023.

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