Dans une publication postée le 11 août, la page « Basango News » prétend que le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken aurait affirmé que Joe Biden a désigné Félix Tshisekedi comme choix des USA pour les élections de 2023 en RDC. Pourtant, le ministre américain n’a jamais fait pareille sortie.
« Le message du Secrétaire d’État américain a été très clair: ‘2023 pour le Président Joe Biden et les USA c’est Félix Tshisekedi ou rien. On ne change pas l’équipe qui gagne », lit-on sur cette page.
En commentaires, Rlsamba Lungala et Max Ilunga ont demandé à savoir où les américains avaient fait cette déclaration. Justice Diur a ajouté : « C’est faux. Illusion ».
Pour vérifier l’information, nous avons contacté les services de la présidence en plus de consulter les comptes officiels du ministre américain des Affaires étrangères. Pour Noël Tshiyoyo de la présidence, il s’agit là d’une blague de mauvais goût. « Ce n’est pas aux Etats-Unis de faire un choix. A Kinshasa, Blinken a constaté les avancées réalisées et l’amour que le peuple a envers son président. Ensuite, il a souhaité que les élections prochaines soient réellement démocratiques. C’est aussi la détermination du président », a-t-il répondu.
En séjour de travail du 9 au 10 août dernier, le Secrétaire d’Etat américain a rencontré plusieurs personnalités dont le président Tshisekedi, le premier ministre et le chef de la CENI. Sur Twitter, Anthony Blinken a largement commenté ces rencontres. Avec le Président Tshisekedi, ils ont eu « des conversations productives sur la sécurité régionale, l’action climatique, les élections libres et équitables, le renforcement des institutions démocratiques et le respect de l’État de droit ».
Jamais, il n’a évoqué le soutien des USA à une candidature de Tshisekedi. Au micro de Top Congo, Blinken a évoqué l’organisation des élections, insistant sur des élections « à temps et dans des conditions ouvertes, dans des conditions de l’inclusivité ». « L’exemple que la RDC peut montrer avec des élections à temps, qui sont vraiment inclusives, ça peut avoir un impact à travers le continent et à travers le monde. C’est ce que nous attendons et je dois vous dire qu’avec les conversations avec le président du pays et de la commission électorale, je pars avec quand même un peu de confiance que ce sera le cas », a-t-il répondu.
A l’approche des échéances électorales, la montée de la manipulation et la désinformation est perceptible sur les réseaux sociaux. Dans sa mission, Congo Check entreprend de « factualiser » chaque information.