Une nouvelle partagée sur Facebook affirme que 60 pourcent des cadres du Parti du peuple pour la reconstruction et la Démocratie PPRD ont intégré le mouvement rebelle Alliance du Fleuve Congo AFC de Corneille Nangaa.
Il s’agit d’une fausse information.
« Flash, flash, 60% des membres du PPRD ont rejoint le mouvement rebelle de NANGA. ANR, DGM etc… Il faut taper fort » écrit la page Facebook L’homme des couloirs.
La publication récolte quelques mentions j’aime et des commentaires de la part des internautes.
Démenti du PPRD
Pour vérifier cette information, Congo Check a contacté les cadres du PPRD qui ont rejeté cette information.
« C’est faux, ce sont des manipulations, qu’ils nous donnent les noms de ces gens. C’est un mensonge » répond Djuma Shabani chargée de communication du PPRD.
Nous avons approfondi des recherches pour savoir s’il y a 60 pourcent des cadres du PPRD qui ont intégré la rébellion « Alliance Fleuve Congo » de Corneille Nangaa, nous avons constaté qu’un seul cadre de ce parti, Adam Chalwe de la ligue des jeunes du PPRD qui avait suivi les pas de Corneille Nangaa.
Adam Chalwe, ancien directeur de la chaîne de télévision Malaika de Lubumbashi était le seul cadre du PPRD qui a suivi Corneille Nangaa, d’autres comme Néhémie, Emmanuel Emmanuel Shadari, le secrétariat exécutif du PPRD et autres n’ont pas adhère à l’AFC.
Une autre recherche menée était sur les plates formes numériques de l’AFC et des M23 qui à chaque nouvelle adhésion, ils annoncent et affichent les nouvelles recrues, chose qui n’a pas été faite pour confirmer que 60 pourcent des cadres du PPRD ont adhéré à l’AFC de Corneille Nangaa.
Un autre élément factuel est le fait qu’ après le refus du FCC de se présenter aux élections plusieurs cadres du PPRD ont créé leurs propres partis politiques et ont adhéré à l’Union sacrée mais n’ont pas fait une quelconque adhésion à l’AFC de Corneille Nangaa.
Une autre catégorie est restée fidèle à Joseph Kabila et n’a jamais rejoint cette rébellion.
En République Démocratique du Congo, depuis l’agression par les M23 d’une partie de la province du Nord-Kivu, plusieurs fausses informations circulent sur les réseaux sociaux pour nuire les uns et les autres, pourtant dans un contexte post électoral et en pleine guerre, ça peut créer des casses.
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