Les affrontements du dimanche 6 août 2023 entre les M23 et les groupes de l’autodéfense qui ont coûté la vie à une dizaine des personnes à Marangara dans le Rutshuru, continuent à faire réagir. Sur les réseaux sociaux, les internautes publient des réactions des différentes autorités et certains membres membres de la société sur les responsabilités des un et des autres dans ce massacres, mais il reste à savoir si ces réactions sont authentiques. Cas de celle publiée sur la page « News of Runyoni » et attribuée à Bertrand Bisimwa, président du mouvement du 23 Mars. 
Attention, Congo Check a fait des recherches et conclu que ces propos ne viennent pas de Bertrand Bisimwa. Il n’a jamais tenu ces genres de propos sur ces massacres. 
« Massacres de marangara : Nous avons tué les civiles car ces civiles collaborent avec les résistants. Précise Bertrand Bisimwa président du M23 »

Une infox, mais qui continue à faire réagir les internautes. Certains vont même jusqu’à proférer des menaces contre le supposé auteur de ces propos. Antho Kabasu écrit « vous serez tué par les machettes », Past Mudekereza rajoute « son jour viendra » et Justin Kavundoli renchérit « terroriste international ». 
D’autres n’ont pas hésité de la partager sans vérifier au préalable. Cas de l’internaute Massy Midesso. 

Pour trouver la véracité de cette information, Congo Check a d’abord consulté la page twitter officielle de Bertrand Bisimwa, où il publie ses positions et celles du M23 sur différents sujets d’actualité. Nous n’avons rien trouvé qui va dans le sens de cette publication de « News of Runyoni ».

Même sur les pages officielles du M23 dont il est le président, rien n’a été trouvé. 
En suite, notre équipe a fait le monitoring des médias traditionnels et médias en lignes qui ont publié des nouvelles autour de ce massacre de Marangara, aucun média n’a cité Bertrand Bisimwa, ni relayé cette soit disant réaction qu’il aurait faite sur ce drame. 

Cette guerre qui se vit dans le Nord-Kivu depuis des années, se passe également sur les réseaux sociaux. Des fausses informations y sont régulièrement publiées pour au contre un camp, et qui peuvent influencer le comportement de la population et l’induire en erreur. Voilà pourquoi il était important pour Congo Check de travailler et vérifier la véracité de cette publication, pour rétablir la vérité et protéger les internautes. 

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