Depuis ce dimanche 1er Août, un post circule sur le réseau social Facebook attribuant à Transparency International un communiqué dans lequel cette organisation alerterait sur une prétendue corruption des confessions religieuses dans la désignation du président de la Commisson Électorale Nationale Indépendante (CENI).

C’est sur la page Gnews que cette nouvelle a été postée, affirmant que les confessions religieuses auraient perçu un montant estimé à 75. 000 $ de la part de certains conseillers du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi afin de passer leur candidat à la tête de la centrale électorale.

Les recherches menées par Congo Check concluent qu’il s’agit d’une fausse information, Transparency International n’a produit aucun communiqué autour d’un rapport mettant à nu la corruption dans la désignation du successeur de Corneille Nanga à la présidence de la CENI.

« Selon le rapport de TRANSPARENCY INTERNATIONAL, certains chefs des confessions religieuses ont été corrompus avec 75.000$, par les conseillers du Président Félix Tshisekedi, afin de faire passer leur candidat à la tête de la CENI.», a écrit l’auteur de cette publication qui a généré plus de 40 mentions, plus de 30 commentaires et sans compter les plusieurs fois que la publication a été partagée.



Cette information a fait un tollé et plusieurs autres personnes l’ont relayé croyant que c’était vrai, portant faux.



Aussi, le média Cas Info est tombé dans le piège et a partagé sur son site cette infox.



Transparency International, antenne RDC dément

Pour vérifier cette information, Congo Check est entré en contact avec Ernest Mpararo, secrétaire exécutif de la Ligue Congolaise de Lutte contre la Corruption, (LICOCO), et en même point focal de Transparency International en République démocratique du Congo. Celui-ci a démenti et précisé qu’il s’agit d’un faux communiqué divulgué sur la toile.

« Fake news, c’est un faux communiqué», a-t-il précisé au téléphone de Congo Check

Aucune trace confirme que ce communiqué est authentique

Nous avons également visité le site et différents outils de communication de Transparency International, et nul part était mentionné ce communiqué voire même un prétendu rapport dénonçant la précision de l’argent par les confessions religieuses pour désigner un nouveau Président au niveau de la centrale électorale congolaise.

https://www.transparency.org/en

Sur des médias sérieux congolais et internationaux que nous eu à visiter, aucune nouvelle allant dans ce sens n’a été publié.

Ce qui nous permet de conclure à la suite de nos recherches qu’il s’agit d’un faux communiqué.

Plusieurs fausses informations ont afflué sur la toile autour de cette désignation du Président de la CENI par les confessions religieuses, et nous avons jugé utile de tordre la désinformation liée à cette situation au pays.

Les 8 chefs des confessions religieuses n’ont jusqu’à ce jour pas encore trouvé de délibérations pour parvenir à s’entendre sur un nom. Jusqu’à ce jour, le processus de désignation par les confessions religieuses du président de la Commission électorale nationale indépendante s’est conclu sur une note de manque de consensus.

La proposition des catholiques et des protestants est déjà sur la table, contenue dans une lettre accompagnant l’invitation à ce nouveau round de négociations, a-t-on appris de sources concordantes. La Cenco et l’ECC proposent aux six autres confessions religieuses de renoncer à Denis Kadima, leur candidat, tandis qu’eux renonceront à soutenir le président de la mission d’observation électorale de la Conférence épiscopale, Cyrille Ebotoko.

Sur ces deux candidats, une liste de griefs est énumérée, confirme-t-on toujours de part et d’autre. Griefs parmi lesquels des pressions, menaces et même tentatives de corruption à l’égard de religieux de tous bords parmi ceux appelés à désigner le président de la Céni. La solution proposée par le président de la plateforme, Monseigneur Utembi, ce serait de trouver ensemble un candidat consensuel qui, du point de vue de la moralité plus que de la technicité, soit capable de rassurer tous les acteurs politiques, précisent cette fois catholiques et protestants.

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