Depuis le 7 juin dernier, sont relayés sur les réseaux sociaux, des propos : «les zoulou se nommaient également eux-mêmes: force armée Nibolek (fan). Une partie des zoulou avaient intégré les aubevillois issus de la réserve ministérielle dirigée par le ministre Martin Mberi (béembé). Les zoulous se composaient de la majorité des jeunes béembés expulsés de Bacongo et Makélékélé. Certains ont été formés par des mercenaires israéliens. Les commandants et les colonels les encourageaient à se battre. Ils affirment que c’était difficile de trouver un ninja sur le terrain. Ils tournaient vers les civils dont ils arrêtaient, torturaient et rackettaient, les laris (tcheck) et tuaient leurs enfants en les piétinant et les égorgeaient les femmes qui passaient. Ces meurtres sont rapportés aux encadreurs qui les félicitaient», peut-on lire sur ce lien.
Faux, ces propos ne sont pas tirés d’un prétendu « rapport d’Amnesty international sur la guerre du pool 1993/1994 » comme l’a signifié Kigbafori Lebesse dans son poste constate Congo Check.
Les recherches menées par Congo Cheik sur le site d’Amnesty International sur «rapport sur la guerre du Pool 1993/1994» n’a conduit sur aucun lien. Plutôt, Congo Check est tombé sur plusieurs publications d’organisations traitant la question de réfugiés sur ce sujet et dans la liste, aucun rapport d’Amnesty International.
Contactés par mail et au téléphone, Mariam Oumarou, RCCA du bureau regional de l’Afrique de l’Ouest Anglophone et centrale et son collègue Abdoulaye Diarra, chercheur sur l’Afrique centrale au niveau d’Amnesty International, signalent quant à eux que « le contenu sur la page ne nous est pas familier », avant de se questionner sur l’année de la publication et le titre du rapport de l’enquête.
Notons tout de même que le rapport d’amnesty International du 25 mars 1999, de 32 pages, « RÉPUBLIQUE DU CONGO: Une ancienne génération de dirigeants responsable de nouveaux, carnages », on retrouve les noms des différentes milices (zoulou, aubevillois, Ninja, cobras…) qui ont participé aux troubles socio-politique que le Congo a connu de 1993 à 1997.