Le 2 mars, Abraham Luakabuanga a annoncé via sa page Facebook que le français n’était plus la langue officielle du Mali. Pourtant, rien n’est encore officiel pour le moment.
Dès la mise en ligne de cette publication, les internautes, loin de se douter d’une fausse information, ont félicité la junte au pouvoir pour cette décision. « Eux au moins savent être homme pour prendre des décisions fermes », a notamment réagi N’shimba Nicholas.
Un projet de Constitution sur la table du Président
En dépit de cet engouement, Congo Check a constaté que le français possède toujours le statut de langue officielle au Mali. Toutefois, un projet de constitution sur la table du président pourrait faire évoluer les choses si elle est validée. L’article 31 de l’avant-projet dispose : « les langues nationales sont les langues officielles du Mali, une loi organique détermine leur mode d’emploi. Le français est la langue de travail et l’État peut adopter toute autre langue comme langue de travail ».
Dans un communiqué publié le 15 mars, le gouvernement de transition a annoncé la validation de ce projet qui sera soumis à un référendum.
Initialement prévue le 19 mars, cette consultation populaire a été reportée à une date ultérieure. L’annonce a été faite le 10 mars via un communiqué lu par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement.
Selon Ismaël Sacko du Parti socialiste démocrate Africain (PSDA) qui milite contre ce projet, « ce report est une première victoire pour l’ensemble des démocrates du Mali ». Le Monde fait constater à ce sujet que le projet de Constitution est encore « contesté par une large frange de la société civile et de la classe politique ».
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