Une publication relayée ce dimanche soir sur la toile, annonce la mort du ministre sortant de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST). Attention, il s’agit d’une fausse alerte.
«Le ministre de l’enseignement Willy Bakonga serait mort», lance une publication Facebook du compte denommé Vladmir Badibanga.
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Le ministre de l’enseignement Willy bakonga serait mort.
Publiée par Vladimir Badibanga sur Dimanche 25 avril 2021
«Le ministre Willy Bakonga est mort», affirme un autre Facebook denommé JC Kanda.
MINISTRE WILLY BAKONGA ET MORT
Publiée par JC Kanda sur Dimanche 25 avril 2021
En effet, l’alerte est partie d’un faux compte Twitter signalé de la journaliste Rachel Kitsita d’Actu30.cd qui annonçait la mort de ce membre du gouvernement Ilunkamba.
Un poste plusieurs fois repris et partagé par les utilisateurs Facebook quelques minutes après.
Willy Bakonga est bien en vie
Pour vérifier cela, Congo Check a contacté la chargée de communication du ministre sortant de l’EPST, Carine Kabuntutu qui nous a renvoyé à la source de l’infox.
« Contactez Rachelle Kitsita qui a publié cette fausse information pour vous en dire plus » a-t-elle dit.
Compte trafiqué
Contactée à son tour, la journaliste Rachel Kitsita considérée comme source de cette alerte, parle d’un faux compte dont elle n’est pas responsable.
« Je ne suis pas résponsable de ce compte. C’est un faux compte. Vivement la certification de mon compte Twitter », a-t-elle réagi sur son vrai compte. Un démenti qu’elle a partagé à Congo Check.
Pour rappel, Willy Bakonga, ministre sortant de l’Enseignement de la RDC, a été débarqué le mardi 20 avril, d’un vol régulier d’Air France en partance pour Paris, à la demande de Kinshasa qui sollicite son extradition, selon des sources aéroportuaires et policières citée par RFI. Il serait actuellement détenu dans les locaux de la Centrale d’intelligence et de la documentation, ex-direction générale de la surveillance du territoire (DGST).
Le ministre est recherché par le parquet de Kinshasa depuis le 16 avril dans le cadre d’une affaire de détournement des fonds.
En mars dernier, cette instance avait condamné deux hauts fonctionnaires de son ministère à 20 ans de travaux forcés pour détournement des fonds alloués au secteur de l’éducation ajoute la même source.