Depuis 4 jours, une publication Facebook de la page « Manay Malu », indique que le leader du parti politique Ensemble pour le changement, Moïse Katumbi a menacé de quitter l’Union sacrée de la nation avec tous ces députés si le poste du rapporteur de la centrale électorale en République démocratique du Congo (CENI), ne lui revenait pas. Méfiez-vous, c’est une fausse information. Aucune preuve n’atteste que Katumbi a formulé cette demande.
« Katumbi exige le poste du rapporteur de la CENI, si non ses députés se retireront de l’Union sacrée », note faussement cette publication partagée 14 fois.
Cette infox, est devenue virale en RDC. Depuis sa publication, elle a généré plus de 300 mentions j’aime et 137 commentaires. Plusieurs internautes ont épousé ça : « Le poste du rapporteur de la CENI revient à l’UDPS, c’est non négociable », commente Elvice Kaniki. « Il exige maintenant trop, il menace à tout le temps », s’étonne Haevenly Haeven.
Au vu de s’enquérir de cette information, Congo check a contacté les proches de Katumbi et consulté les médias nationaux et internationaux traitant de l’actualité congolaise.
Abordé en premier, son conseiller chargé de la jeunesse et très proche de lui rejette cette information :
« C’est faux, Moïse Katumbi n’a jamais dit ça », note Abel Amundala.
Le président d’Ensemble, Moïse Katumbi a plutôt écrit au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi pour lui demander de rejeter la liste des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) entérinée par l’Assemblée nationale.
« En nous rassurant hier dans vos discours que vous ne laisseriez aucun engagement politique de quelque nature que ce soit primer sur l’intérêt supérieur du peuple congolais et en nous assurant que vous ne ménageriez aucun effort pour préserver la paix et l’unité nationale, vous me donnez aujourd’hui l’occasion de vous demander de rejeter purement et simplement la liste entérinée par l’Assemblée Nationale », a-t-il dit dans sa correspondance du 18 octobre dernier.
L’Assemblée nationale a entériné 12 sur 15 membres de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI) après l’adoption du rapport de la commission chargée d’examiner les dossiers individuels des candidats.
Trois postes réservés à l’opposition sont restés vacants. L’opposition dénonce la manière dont le processus s’est déroulé dans le cafouillage dans le seul but de mettre en place une commission électorale nationale indépendante aux ordres. Ensemble pour la République via ses groupes parlementaires MS-G7 et AMK et Alliés a également dénoncé la même chose et n’a pas désigné officiellement ses délégués mais un de ses élus a été désigné au poste de rapporteur adjoint.
Après cette étape, la résolution sera envoyée au Président de la République en vue de procéder à leur investiture et ensuite succéder à l’équipe Nangaa qui est hors délai depuis près de 2 ans déjà.