L’information est devenue virale en ce début d’année. Tshanda Sangwa, longtemps connu sous le pseudo Bébé Tshanda, aurait décidé de poursuivre son père en justice pour exploitation de sa carrière et de son enfance avec des multiples contrats publicitaires à succès dont il n’a jamais bénéficié. Méfiez-vous, il s’agit d’une fausse information.
Sur la page Liberté News, la nouvelle a connu un succès avec plus de 3.000 interactions dont 160 partages.
L’information a également été reprise par plusieurs autres pages culturelles dont ”Ndule na biso” et ”Afri.Actu”.
Avec cette prétendue poursuite judiciaire contre son père, Tshanda s’est alors attiré des insultes et menaces de la part des internautes qui sont allés jusqu’à accuser sa mère de l’avoir intoxiqué.
Approché via Facebook, Tshanda Sangwa n’a pas répondu en message privé avant de réagir au commentaire d’un de nos journalistes sous une de ses publications : « C’est faux. Avant de croire les infos, il faut vérifier ». Et de compléter dans un autre commentaire : « C’est une fakenews créée pour rechercher le buzz. Je n’ai jamais posé aucune plainte ».
Afin d’avoir plus d’éclairages sur la possibilité d’une plainte de Tshanda Sangwa contre son père Maray Mary Sangwa…, Congo Check a interrogé Me Bazin qui a ainsi répondu : « Bien sûr qu’il a la possibilité de porter plainte. En ce qui concerne l’exploitation de son enfance, l’article 41 de la constitution dans son dernier alinéa interdit toute forme d’exploitation d’enfants mineurs ». Le juriste a également évoqué l’article 58 de la Loi portant protection de l’enfant qui interdit toute forme d’exploitation économique. « Bref, oui, s’il le veut, il peut porter plainte tant au pénal qu’auprès du Tribunal de commerce », a conclu cet avocat.
Congo Check a vérifié aux greffes des Tribunaux de paix, de Grande instance et de commerce du ressort de la Gombe sans trouver de trace d’une affaire opposant Tshanda Sangwa à Maray Maray.
Cette annonce de plainte de Tshanda Sangwa contre son père peut attirer d’ennuis populaires et un rejet communautaire dans un contexte où les sociétés africaines demeurent encore très conservatrices.