« La première installation d’utérus artificiel au monde, #EctoLife, pourra faire grandir 30 000 bébés par an. Il est basé sur plus de 50 ans de recherches scientifiques révolutionnaires menées par des chercheurs du monde entier ». L’affirmation est devenue virale depuis quelques jours, créant une vive polémique sur les réseaux sociaux. Pourtant, aucune installation de ce genre n’est en développement, il s’agit d’une fiction.

Avec ces infox, le hashtag #Ectolife est vite entré dans les trending de Facebook mais aussi de Twitter. Toutefois, les recherches menées par Congo Check ont permis de conclure à une fiction.

Pourquoi cela est faux ?

Pour vérifier l’information, Congo Check a tapé « Ecto Life » sur Google pour retrouver l’auteur du concept : Hashem Al-Ghaili. Ce dernier se présente sur son site comme « un producteur, cinéaste et communicateur scientifique basé à Berlin, en Allemagne ». Biologiste moléculaire de métier, Hashem utilise ses connaissances et sa passion pour la science pour éduquer le public par le biais des médias sociaux et du contenu vidéo.

Hashem a dévoilé le concept Ecto Life le 9 décembre dernier via un tweet, précisant que « l’utérus artificiel EctoLife est conçu pour soulager la souffrance humaine et réduire les risques de césarienne ».

Sur Twitter, la vidéo a dépassé le million de vues alors qu’il avait pris le soin d’inclure la mention « contenu graphique ». Face à la viralité de cet utérus artificiel, Hashem a apporté un démenti formel au cours d’un live Facebook. Il a regretté que son concept ait été sorti de son contexte par certaines personnes. « Il y a eu beaucoup de confusion. Je veux avant tout rappeler qu’EctoLife est un concept, cette installation n’existe pas », a-t-il dit pour lancer son live disponible ici.

Cependant, il faut signaler que le chercheur chinois He Jiankui avait affirmé en novembre 2018 avoir créé les premiers bébés génétiquement modifiés. Dans son pays, les expériences de Jiankui ont été mal perçues. « Pékin a ouvert une enquête pour tenter de faire toute la lumière sur cette affaire. Le pays n’a pas besoin d’apparaître comme une sorte de “Far West” scientifique où des chercheurs peuvent mener en toute discrétion des expériences interdites. Les autorités ont multiplié par 30 les fonds alloués à la recherche ces vingt dernières années et elles ont dépensé 234 milliards de dollars en 2016 pour tenter de s’imposer comme un acteur sérieux et incontournable de la scène scientifique internationale, rappelle le quotidien britannique The Guardian. Ce genre d’incident risque de nuire à sa crédibilité », avait rapporté à l’époque France 24.

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