L’image authentique montre des rivières « qui ne se mélangent pas » en Géorgie, un pays se trouvant à mi-chemin entre l’Europe et l’Asie, et non en République démocratique du Congo.
Ce post devenu viral sur le réseau social Facebook, prétendant montrer deux rivières « qui se croisent, mais qui ne se mélangent pas » en RDC, est faux. Partagé par l’internaute Béatrice Shako le 15 juillet 2024, l’affirmation lit : « Voici les deux rivières au Congo RDC qui se croisent, mais qui ne se mélangent pas. Kasaï et Mai-Ndombe ».
Une publication similaire a été repérée sur un compte Facebook dénommé Réalités au Congo. Ce dernier, a publié le post la veille, le 14 juillet 2024.
Il en a été de même sur la page « Romain Bauer Mushengezi », elle, qui est suivie par 12.000 personnes.
2 rivières se trouvant en Géorgie et non en RDC
Une recherche avancée à l’aide du logiciel d’images inversées « Lens » permet de rétablir les faits. Au fait, l’image authentique a été prise plutôt en Géorgie, et non en République démocratique du Congo. Il s’agit des rivières Aragvi noir et Aragvi blanc, comme démontré dans cet article titré : « les rivières les plus spectaculaires de Géorgie ».
« Il existe deux types d’Aragvi: Noir et Blanc. Ils se rencontrent près du village de Pasanauri et vous pouvez voir clairement la différence dans les couleurs. Certaines personnes le comparent au Yin et au Yang. Après une certaine distance, la rivière se mélange progressivement les uns avec les autres et devient une couleur », précise-t-il.
Une autre recherche avancée avec ces mots clés : « Rivières Aragvi noir et Aragvi blanc, Géorgie » a redirigé vers cette vidéo, montrant lesdites rivières comme un site couramment visité par des touristes.
L’auteur(e) du post en cours de vérification a précisé que l’image montre plus particulièrement deux rivières, qui se trouvent, dit-il, entre les provinces du Kasaï et Mai-Ndombe, en République démocratique du Congo. Dans ce sens, Congo Check a contacté Fabien Ngueshe, journaliste-correspondant de 7SUR7.CD et Top Congo FM au Kasaï. Ce dernier a précisé que ces rivières n’existent pas dans sa province.
« Je ne pense pas (que ces rivières existent même ici : Ndlr) », a-t-il brièvement répondu à notre questionnaire via messagerie WhatsApp.
Béatrice Shako, qui a partagé le post que nous vérifions, n’a jusque-là pas répondu à notre question, visant à savoir sa source d’information.