Une page Facebook dénommée « Congo Bleu » publie une image qu’elle attribue à la marche organisée par les forces vives du pays le vendredi, 03 juin pour soutenir les forces armées de la République Démocratique du Congo, mais dispersée par la Police. Méfiez-vous de cette image postée en cette même date car elle est hors contexte. En réalité, elle est de mai 2016 et les véritables faits montrent qu’il s’agit de l’audition de Moise Katumbi par un procureur. En cette journée-là, ses sympathisants avaient été dispersés par gaz lacrymogènes par la Police.
« Marche de soutien à l’armée congolaise (FARDC) mais la POLICE lance des gaz lacrymogènes pour disperser la population au niveau du centre Lindonge », telle est la légende de cette image.
La publication soulève pas moins de 25 réactions (commentaires et mentions « j’aime » réunis).
Les internautes ne se sont pas prouvés assez perspicaces car presque tous ont cru à l’image et son explication. Torrens Monyoma par exemple va jusqu’à traiter les agents de la Police des « médiocres ».
En général, la marche pacifique organisée par différentes forces vives du pays n’a pas connu d’échauffourer entre la POLICE et les manifestants qui marchaient contre le soutien du Rwanda aux rebelles du mouvement M23. Cependant, cette image n’est pas dans son contexte. Nous l’avons su en introduisant cette image dans un logiciel d’inversion d’images, plus précisément Reverse Image Search de Google qui nous a très facilement révélé l’origine et le vrai contexte de cette image.
En réalité, l’image date de mai 2016, précisément le 11 de mois-là. C’était à l’occasion de l’audition de Moise Katumbi au palais de Justice de Lubumbashi. Il y avait été convié par le Procureur pour être entendu au sujet du recrutement des mercenaires étrangers. L’auteur de cette image va plus loin en précisant l’heure à laquelle il l’a prise, soit entre dix et onze heures.
https://toutlubumbashi.blogspot.com/2016/05/les-photos-de-laudition-de-moise.html?m=1
La Police et l’Armée sont des services clés et qui ont besoin d’obtenir la confiance de la population. Une image décontextualisée risque de porter atteinte à l’honneur et à la réputation que portent la population aux forces armées du pays. C’est pourquoi nous avons rétabli les faits.
