« Le président Denis Sassou Nguesso a nommé son fils Christel N’guesso vice-président de la République du Congo ». L’information a été largement partagée ces dernières semaines, suscitant un véritable tollé. Pourtant il s’agit d’une information fausse.
Pour soutenir cette prétendue nomination, les auteurs brandissent notamment « un arrêté portant nomination du vice-président ».
Approché par Congocheck via Twitter, le cabinet de Thierry Moungalla ministre congolais de la Communication des Médias et Porte-parole du Gouvernement a démenti cette prétendue nomination. Cette information est totalement fausse, nous ont-ils répondu.
Nous avons par la suite consulté la Constitution du Congo-Brazzaville afin de constater ce que stipule son article 83 : « Le Président de la République nomme le Premier Ministre et met fin à ses fonctions. Sur proposition du Premier Ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions. Le Président de la République fixe par décret les attributions des membres du Gouvernement ». La Constitution ne prévoit donc pas un poste de vice-président.
Aussi, alors que le document en circulation est intitulé « arrêté », la Constitution du Congo soutient que le président statue par voies d’ordonnances et des décrets délibérés en Conseil des ministres (Article 88).
Enfin, nous avons consulté le compte officiel de Denis Christel Sassou Nguesso. Sur sa bio, il se présente comme Ministre de la Coopération Internationale et de la Promotion du Partenariat Public-privé, poste qu’il occupe depuis le 21 mai 2021. Le jeudi 5 avril, c’est sous cette casquette de ministre de la coopération qu’il a reçu Eugene Stewart Young, Ambassadeur des États-Unis en République du Congo.