Publiée sur la page Facebook « Bosolo na Afrique / rdc tv », cette image est présentée par l’auteur de la publication, comme celle de l’arme qui a détruit Soukhoï 25, et que l’autodéfense Maï-Maï vient de récupérer ce 17 Mars 2023, sur la route Burayi-Bunagana en province du Nord-Kivu.
Une publication qui intéresse les internautes, au pont que, pour les 15 premières minutes, elle avait déjà enregistré au-moins 47 mentions j’aime, 8 commentaires et 23 partages. Des reactions qui s’ajoutent à chaque minute.
Méfiez-vous, cette information est fausse. Les résultats des recherches de Congo Check, prouvent que cette photo date de longtemps. Elle a été utilisée en 2021 dans un article qui parle des attaques armées au Cameroun.
« NORD-KIVU : Les résistants de l’auto-defense Maï-Maï ont mis la main sur l’arme, qui a été utilisée par les militaires rwandais pour détruire le SUKHOI-25 dans la ville de GOMA. Cette arme a été retrouvée dans une jeep de la coalition M23 /RDF, qui a été neutralizé aujourd’hui vendredi le 17 Mars 2023 sur la Route Burayi-Bunagana »
Les internautes ont réagi à cette information. Kasongo Kalonda écrit « C’est bien ça, courage mes frères ». Évangéliste Thomas Kazengu rajoute « Dieu soit loué » et l’internaute Honoré Lungusa renchérit « Bravo » en commentaire.
D’autres ont partagé l’information sans même la vérifier.
L’internaute Patrick Madrid a également partagé.
Pour débusquer cette information, Congo Check a utilisé les techniques de recherche d’images inversées. Avec l’application Search by Image, Congo Check a retrouvé cette image dans un article publié depuis 2021 sur le site www.africa-press.net , concernant la guerre au Cameroun.
Congo Check a également retrouvé cette image publié dans Sun article similaire sur le site www.camerounweb.com
Cette image de cette arme, présentée par l’auteur de la publication comme ayant été récupérée ce vendredi 17 Mars 2023 par l’autodéfense Maï-Maï à Ritshuru, vient du Cameroun. Elle n’a donc aucun lien avec le Nord-Kivu.
Une telle information est dangereuse, car elle induit plusieurs internautes en erreur. Nombreux y croient aveuglément, et partagent l’information sans se rendre compte qu’elle est fausse. Congo Check doit donc la détruire, pour limiter sa propagation et protéger les internautes.
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