Une photo du président Félix Tshisekedi tenant un tableau est à la base d’une vive polémique dans les groupes WhatsApp. Plusieurs personnes voient en cette œuvre d’art une illustration claire de la balkanisation du pays. Pourtant, le tableau a bien une explication.
« Voilà l’illustration de la balkanisation. Il est tellement limité qu’il ne comprend même pas le message dans ce tableau. Il est important d’être cultivé », a écrit sur Facebook l’internaute Anie Musafiri.
Sur la page Facebook Ak-info RDC direct, la même photo avec pratiquement la même légende a généré plus de 600 interactions en 48 heures.
En commentaires, plusieurs internautes ont cru à cette thèse. « La RDC sera divisée en trois parties (pays) mais Félix ne voit pas », a commenté Mapenzi Flory Kandu. Faustin Assangu a plutôt qualifié la photo de « Montage, intox, fakenews ».
Un tableau offert par la diaspora congolaise d’Abidjan
En vue de comprendre le vrai message du tableau, nous avons premièrement approché le cabinet du président de la République pour expliquer son contexte et sa portée. « C’est un tableau offert au président par les congolais résidant en Côte d’ivoire. Il représente les cartes de deux pays unis comme pour démontrer l’amitié entre les deux peuples. Il y a également des hommes à l’intérieur qui travaillent, cela renvoie au développement qui est impossible sans travail », nous a fait savoir le journaliste Octave Mukendi, accrédité à la présidence.
En introduisant la photo sur l’outil de recherche de Google, nous avons retrouvé plusieurs occurrences. Sa première publication remonte au 10 mai sur le compte Twitter de la présidence.
En RDC, les théories de complot sur une probable balkanisation de la partie orientale du pays ont de la côte. Cette photo sortie de son contexte est venue mettre l’huile au feu pendant que les affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du mouvement du 23 mars sont signalés ces dernières semaines dans le territoire de Rutshuru. Il était donc important pour les équipes de Congo Check d’éclairer l’opinion.