Une publication Facebook de la page « Lisette Lisa Mongendu », renseigne que le leader de Lamuka, Martin Fayulu a coopéré avec les conseillers du gouverneur de Kinshasa, afin d’annuler sa marche prévue fin septembre.
D’après ce post, Martin Fayulu n’était sûr de la mobilisation de la population. Méfiez-vous, c’est une infox.
« Des sources, nous apprenons que Martin Fayulu a demandé à certains conseillers de Ngobila de faire annuler la marche prévue mercredi 29 septembre, car n’étant pas sûr de la réussite de la mobilisation », note faussement cette publication, qui a généré des centaines d’interactions dont plus de 100 mentions j’aime.
En commentaire, l’internaute Afula Martin, comme la plupart d’ailleurs, ont crû à cette information : « Oui, parce que il y a eu un micro baladeur où 90 % de kinois s’opposent à ces marches », note t-il.
Pourquoi cela est faux ?
Abordés à ce sujet, les proches de Martin Fayulu rejette cette information : « Ça n’a aucun sens ! Est-ce que en temps normal Martin Fayulu peut dire au camp du gouverneur qu’il n’est sûr de la mobilisation ? », réagit Jean Marc Kabunda, conseiller en communication de Martin Fayulu.
Le secrétaire général du parti politique Nouvel Elan, membre de Lamuka , Me Blanchard Mongomba, indique que la marche était reportée « pour des impératifs sécuritaires ».
Me Blanchard avait fait savoir à la Radio Okapi, que le gouverneur Gentiny Ngobila demandait à Lamuka de changer d’itinéraire et s’en tenait à sa décision de ne pas organiser la marche pacifique entre l’aéroport international de N’djili et le pont Matete, déclaré « zone neutre ».
Pour rappel, la coalition Lamuka avait annulé sa marche de mercredi 29 septembre sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo. La décision était prise mardi 28 septembre, à l’issue de la rencontre entre les délégués de cette plateforme de l’opposition et le gouverneur de la ville de Kinshasa.
La marche de Lamuka du 15 septembre dernier avait été étouffée au niveau de la commune de Masina, vers la place Pascal à Kinshasa. Martin Fayulu et Adolphe Muzito qui étaient en tête de cette manifestation étaient contrés de regagner leur domicile par les forces de l’ordre