Dimanche 03 avril, des publications affirmant que Vital Kamerhe a été blanchi par la Cour de cassation ont été partagées sur les réseaux sociaux. La publication qui a généré plus de 335 réactions dont des partages et commentaires affirme que Vital Kamerhe avait été blanchi par la justice ne repose sur aucune preuve factuelle.
Trompés par ces publications, des internautes y ont cru et d’autres plus vigilants ont détecté la manipulation et la désinformation cachées à travers les commentaires.
Pour vérifier cette information, Congo check a contacté différentes sources, dont l’un des avocats de Vital Kamerhe. « Je n’ai aucune information à ce sujet, nous sommes dimanche, je ne sais pas quel bureau a ouvert ses portes aujourd’hui pour prendre cette décision », a répondu à Congo Check Jean-Marie Kabengele.
Le procès de 100 jours reprend le 11 avril prochain
D’après une notification de la Cour de cassation, le procès de 100 jours reprend en date du 11 avril 2022. « L’affaire mettant en cause Vital Kamerhe, ancien Directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Samih Jammal, Directeur Général de la Société Samibo Sarl, et Jeannot Muhima, administratif à la Présidence de la République, reprend le lundi 11 avril 2022 à la Cour de cassation », peut-on lire sur cette notification authentifiée par Congo Check.
« Oui, nous avons été notifiés par la cour de cassation, il faut noter que ce qui est prévu en date du 11 avril est différent de ce que l’on pense car c’est une audience exceptionnelle qui consiste à l’audition de différentes correspondances », a confié à Congo check Maitre Kabengele.
Une désinformation susceptible de créer des troubles
Au cas où Vital Kamerhe, officiellement en séjour médical en France, serait condamné en appel devant la Cour de cassation, ses sympathisants qui auront cru à son acquittement (selon le contenu de l’infox) pourraient créer des troubles dans la ville de Kinshasa et à travers le pays, croyant à un acharnement contre leur leader. Aussi, les personnes dans le besoin de justice ou réparation pourraient hésiter à saisir la justice congolaise car ayant cru que Vital Kamerhe ait été acquitté sans aucun procès équitable. Ce qui influera sur les cas de règlement de comptes et de justice populaire au sein de la communauté.
Vital Kamerhe, ancien ministre et président de l’Assemblée Nationale de la République Démocratique du Congo, qui s’était désisté dans la course à la présidentielle en 2018, au profit du président actuel Félix Tshisekedi, a subi la plus lourde peine prononcée à l’encontre d’une personnalité politique congolaise. Condamné pour “détournement de fonds publics” et “corruption aggravée”, l’ancien président de l’Assemblée Nationale est reconnu coupable d’avoir détourné près de 50 millions de dollars de fonds publics, destinés à la construction de 4.500 logements sociaux.