« Je suis une femme de 50 ans qui en a marre d’être seule parce qu’elle n’a pas d’enfant. Je me sens désespérée parce que personne ne m’aime. L’argent ne sera plus ton problème si tu m’acceptes comme amie, dis un petit bonjour, ça veut dire beaucoup pour moi, je vais sûrement te faire sourire, envoie-moi un message maintenant pour obtenir mon numéro Whatsapp ». C’est le message posté le 21 juin par la page intitulée « Rich Madam Chárity ». En analysant plusieurs éléments de la page, les équipes de Congo Check ont découvert une arnaque sentimentale.
Deux semaines après sa mise en ligne, la publication culmine déjà à plus de 2.500 partages et a dépassé largement la barre de 1.000 réactions et 1.000 commentaires. Plusieurs internautes se sont prêtés au jeu en lançant un « bonsoir ».
Ayant d’abord constaté le caractère « engagement bait » de la publication, les équipes de Congo Check ont analysé la transparence de la page et ont remarqué dans un premier temps qu’elle a été créée que le 21 juin, soit le jour de la publication. Les photos utilisées par cette page ont été puisées du réseau social VK.
Aussi, les équipes de Congo Check ont découvert un lien malveillant caché sous le bouton « nous contacter » de la page. Ce bouton mène dans un premier temps vers une page de personnel puis vers un blog blogsport contenant une redirection malveillante, une pratique déconseillée sur les réseaux sociaux et sur Internet de manière générale.
Selon Avast, société spécialisée en cybersécurité, les arnaques sentimentales sont « un des nombreux types de cybercriminalité ». Tout comment par un faux profil. « Rapidement, l’escroc gagne la confiance de la victime, et construit une relation avec elle. Il lui demande alors une aide financière pour gérer une urgence ou une situation difficile, en promettant de rembourser la victime. Une fois que l’escroc a reçu l’argent, il disparaît et la victime n’en revoit jamais la couleur. L’escroc peut aussi demander plus d’argent, jusqu’à ce que la victime comprenne le stratagème et lui coupe les vivres », explique Avast.com.
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