Home3PFCPVoici les explications sur le retrait des troupes Burundaises de la Somalie

Voici les explications sur le retrait des troupes Burundaises de la Somalie

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SUr internet, l’information crée beaucoup de réaction, surtout en République démocratique du Congo : le retrait des burundais de la force de l’Union africaine en somalie. L’intérêt du Congo dans cette information c’est parce que des forces burundaises sont sur le sol congolais au Sud et au Nord-Kivu. Même si elles sont été délogées du Nord-Kivu avec l’avancée des rebelles du M23 dans le Masisi.

Ce qu’il faut savoir :

L’Historique de la Force de l’UA en Somalie et le Retrait des Troupes Burundaises

Depuis son déploiement en 2007, la Mission de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM puis ATMIS) a joué un rôle crucial dans la stabilisation de la Somalie, un pays ravagé par des décennies de guerre civile et de terrorisme. Cet article explore l’évolution de cette mission et se focalise particulièrement sur le retrait controversé des troupes burundaises, un des contributeurs majeurs à cette force.

L’Historique de l’AMISOM/ATMIS

La Mission de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM) a été établie pour aider le gouvernement fédéral somalien à rétablir la paix et la sécurité dans un pays dominé par les milices islamistes, notamment les Shabab. Initialement, l’AMISOM était composée de troupes d’Ouganda, du Burundi, d’Éthiopie, du Kenya et de Djibouti, avec pour objectif principal de combattre les insurgés et de sécuriser les institutions gouvernementales clés.

  • 2007-2010 : Les premières années ont été marquées par des combats intenses pour sécuriser Mogadiscio. Le Burundi, parmi les premiers contributeurs, a subi des pertes significatives mais a aidé à repousser les Shabab de certaines parties de la capitale.
  • 2011-2016 : La mission a vu une expansion de son mandat et de ses opérations, incluant des offensives pour reprendre des villes stratégiques comme Kismayo. Les troupes burundaises ont été particulièrement actives dans ces campagnes.
  • 2017-2021 : Avec la transformation progressive de l’AMISOM en ATMIS (African Union Transition Mission in Somalia), le focus s’est déplacé vers le renforcement des forces de sécurité somaliennes, en prévision d’un désengagement graduel des troupes étrangères.

Le Retrait des Troupes Burundaises

Le retrait des troupes burundaises de la mission en Somalie a été un sujet de tension et de discussions politiques importantes:

  • Premiers Retraits : En 2018, l’Union Africaine a demandé au Burundi de rapatrier 1.000 de ses soldats, une décision qui a été mal accueillie par Bujumbura, voyant en cela une tentative de sanctionner le pays pour des raisons politiques internes. Le Burundi a longtemps été un contributeur majeur, avec 5.400 soldats déployés, représentant le deuxième contingent après l’Ouganda.
  • Retrait Progressif et Redéploiement : Avec l’annonce du passage d’AMISOM à ATMIS et l’échéance de décembre 2024 pour le retrait complet de toutes les troupes africaines, le Burundi a officiellement décidé de retirer ses forces de la mission dès le 1er janvier 2025, citant des divergences sur le déploiement et le quota de soldats. Ce retrait a été perçu comme un repositionnement stratégique, le Burundi choisissant de redéployer ses troupes en République Démocratique du Congo pour lutter contre les rebelles du M23.
  • Réactions et Conséquences : La Somalie a exprimé sa gratitude pour les sacrifices des troupes burundaises mais également son inquiétude quant à la sécurité post-ATMIS. Mogadiscio a reconnu la nécessité d’accélérer le renforcement de ses propres forces de sécurité pour combler le vide sécuritaire potentiel.

Conclusion

Le retrait des troupes burundaises de la mission en Somalie marque une nouvelle ère pour la sécurité dans la région. Avec le Burundi réorientant ses forces vers d’autres théâtres d’opérations, la Somalie doit maintenant accélérer son autonomie sécuritaire pour faire face à la menace persistante des Shabab. Cette transition souligne également les défis inhérents à la coopération régionale en matière de sécurité et les dynamiques politiques sous-jacentes qui peuvent influencer les décisions de déploiement des troupes.

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